Grébert, la pub et l'argent

Publié le 28 novembre 2009 par Frédéric-Michel Chevalier

L'argent n'a pas d'odeur pour Christophe Grébert et quelques modestes subsides publicitaires valent bien de remiser au second plan ses grands principes politiques. Déjà épinglé ici et là ou là, pour avoir laissé passer sans scrupule une publicité pour la campagne régionale de la candidate UMP Valérie Pécresse,  voici qu'il affiche une curieuse publicité pour un régime amaigrissant (cf. image ci-contre).

Si cette publicité n'a rien de choquante en soi, on peut néanmoins s'interroger le bienfondé de sa présence sur un blog citoyen politique tenu par un élu. Je vous laisse apprécier l'image de ce corps obèse dénudé... N'est-ce pas le même Christophe Grébert qui, il y a quelques mois, a provoqué un incident au Conseil municipal de Puteaux pour dénoncer la présence dans les kiosques de la ville de couvertures de magazines affichant des corps de femmes légèrement vêtues ? Alors que le maire essayait de lui répondre que cela relevait de la compétence du Préfet et non du maire, Christophe Grébert n'avait-il pas alors pris ses accents populistes pour accuser la majorité municipale de "ne pas aimer les enfants", déclenchant  ainsi de vives réactions ? Pour ceux qui ont encore des doutes sur la vraie nature de Christophe Grébert, il y a vraiment de quoi s'interroger !

Il est vrai que Christophe Grébert a un rapport étrange à l'argent. Volontiers pingre, le Conseiller municipal MoDem voit non seulement du gaspillage dans toute dépense de la ville, mais n'hésite pas à faire appel aux Putéoliens pour financer ses gadgets de blogueurs. N'ayant pas réussi à imposer à Joëlle Ceccaldi-Raynaud le versement de la part écrétée de son indemnité de maire (les indemnités des élus étant plafonnées en cas de cumul de mandats) et au cas où ses lecteurs rechigneraient à financer les gadgets (caméra vidéo, iPhone, carte 3G, macbook...) nécessaires à son action prétendue citoyenne, Christophe Grébert voit dans la monétisation de son audience sous forme de publicité, une source de revenus bien utile. Peu importe les messages qu'elle véhicule. La fin justifie les moyens !

Cette publicité a finalement une utilité : peut-être pourrait-elle donner l'idée à Christophe Grébert d'imposer une cure d'amaigrissement à son égo qui a particulièrement enflé avec sa charge populiste contre Jean Sarkozy, lorsque celui-ci a tenté de prendre la présidence de l'EPAD. Mais décidément, la pub ne réussit pas à Christophe Grébert. Lui qui "se voyait déjà en haut de l'affiche" jusqu'à ce que François Bayrou lui préfère un Barack Obama version orange francilienne plus enclin à incarner le mérite et le renouveau, devra se contenter d'un strapontin (une place non éligible) ou d'un rôle de militant de base en dehors de la liste MoDem aux élections régionales en Ile-de-France. Un juste retour des choses que l'on doit à la mobilisation d'authentiques démocrates, parmi lesquels Christophe Ginisty et Antoine Dupin (président du MoDem 92).


 

Tout cela confirme le jusgement de Régis Sada, ex directeur de campagne de la liste Puteaux Ensemble conduite par Christophe Grébert, sur l'action de ce dernier : "quand les sous-doués font de la politique".