Réfléchir, raisonner selon les principes de la philosophie; chercher la raison profonde des choses, réfléchir sur la signification de l'existence humaine.
Philosopher est le mot pour lequel j'aimerais le mieux à résumer ma vie; pourtant ce mot n'exprimant dans l'usage vulgaire qu'une forme encore partielle de la vie intérieure, et n'impliquant d'ailleurs que le fait subjectif du penseur solitaire, il faut, quand on se transporte au point de vue de l'humanité, employer le mot plus objectif de savoir. Renan, Avenir sc., 1890.Développer des idées générales sur un sujet quel qu'il soit; raisonner, discuter de manière méthodique ou savante ou élevée.
... jamais deux hommes ne furent plus différents d'esprit et de caractère. Mais seuls dans la ville ils s'intéressaient aux idées générales. Cette sympathie les réunissait. En philosophant sous les quinconces, quand le temps était beau, ils se consolaient, l'un des tristesses du célibat, l'autre des tracas de la famille.A. France, Orme, 1897, p.99.Souvent péj. Raisonner, discuter avec une subtilité excessive, inutile; raffiner de façon exagérée sur des détails. Synon. ergoter, ratiociner.
Philosophe. Personne qui étudie rationnellement la nature; personne qui cherche la vérité et cultive la sagesse. Synon. sage, savant.
Personne qui se dirige d'après la seule raison et adopte une attitude irréligieuse.
Qu'est-ce qu'un philosophe? C'est un homme qui oppose la nature à la loi, la raison à l'usage, sa conscience à l'opinion, et son jugement à l'erreur (Chamfort, Max. et pens., 1794, p.22).Personne qui recherche les raisons des choses et en particulier leurs raisons dernières, personne qui réfléchit sur le sens de la vie humaine;
De l'homme qui doute à celui qui renie, il n'y a guère de distance. Tout philosophe est cousin d'un athée (Musset, Confess. enf. s., 1836, p.274):
J'estime «philosophe» tout homme, de quelque degré qu'il soit, qui essaie de temps à autre de se donner une vue d'ensemble, une vision ordonnée de tout ce qu'il sait, et surtout de ce qu'il sait par expérience directe, intérieure ou extérieure (Valéry, Entret. [avec F. Lefèvre], 1926, p.78).Personne qui, connaissant la vie et les choses à leur juste valeur, acquiert une attitude de sérénité, le goût de la simplicité, ce qui peut parfois être perçu défavorablement par autrui qui n'y voit que résignation, manque d'ambition ou insouciance. Synon. sage.
[source : centre national de ressources textuelles et lexicales]