Plusieurs écoles françaises se sont, à titre expérimental, essayées au jeu de rôle.
Le lien avec le storytelling est évident : car dans un jeu de rôles, il y a bien entendu de la place pour des histoires à gogo (à gogo, pas pour gogo ! ; encore que…).
Il s’agissait ici de cibler un comportement bien particulier : la violence ; avec un objectif : éviter le recours, par les
enfants, à la violence.
L’idée était de faire en sorte que les personnages traditionnels d’agresseur et de victime s’effacent, pour laisser place à des stratégies
d’évitement de l’affrontement.
Pour cela, plusieurs archétypes comportementaux, « crainte - fuite », « observation », agressivité - combativité - attaque », « attitude de victime » et « attitude de redresseur de torts » ont été travaillés.
Pour les scénarios des histoires, imaginés par les enfants, ce sont des films qui les avaient particulièrement touchés, tels que Spiderman ou Harry Potter, ou des épisodes dramatiques tirés de l’actualité réelle qui ont servi de terreau.
Passons sur les modalités pratiques : groupe test et groupe témoin, relevés effectués avant et après l’expérience… Scientifiquement, l’étude tient
la route.
Les résultats :
Sur 100 enfants qui s’identifiaient aux personnages d’agresseurs et de victimes avant l’étude, seuls huit conservaient cette posture. Beau succès !
Contrebalancé à mon sens, par le fait que deux fois plus d’enfants adoptaient l’attitude de crainte et de fuite à la fin de l’expérience. C’est peut-être dans l’air du temps, mais je ne vois pas en quoi la crainte et la fuite sont à recommander pour la formation d’êtres humains. (Mais je suis peut-être un peu vieux jeu…).