Dans une interview publiée cette semaine, Eric Woerth annonce que la maîtrise des comptes sociaux doit passer par une remise en cause de la politique à l’égard des patients en Affection de Longue Durée, c’est-à-dire des malades pris en charge à 100% en raison de la gravité de leur affection.
Le Parti socialiste constate et regrette que la politique de santé se détermine d’abord à Bercy sous l’angle comptable. Il s’oppose à toute remise en cause qui pénaliserait gravement les malades.
Celle-ci s’inscrit malheureusement dans le droit-fil du récent débat sur la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 (PLFSS) qui fait porter tout l’effort sur les patients : franchises médicales, déremboursements de médicaments, acceptation des dépassements d’honoraires, augmentation du forfait hospitalier …
Cela provoque l’augmentation des assurances complémentaires. Résultat : pour se soigner, les Français dépensent directement (hors cotisations sociales) 50% de plus qu’en 2001.
Loin du traitement seulement comptable, la croissance des patients en ALD représente un réel défi qui oblige de procéder à des réformes structurelles - pourtant systématiquement écartées par le gouvernement - telle que la mise en avant de la prévention ou la rémunération forfaitaire - et non à l’acte - des médecins.
En annonçant une diminution des prises en charge pour ces malades, la droite démontre son manque d’intérêt pour les Français les plus fragiles, les plus malades et elle met en cause l’égalité devant la santé, pourtant pilier de notre République.
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