Le ministre Frédéric Mitterand a donc signé le 15 novembre le décret qui entérine la suppression de la Direction du livre et de la Lecture de
son Ministère de la Culture. Aurait-il pu ne pas le faire?
Cette suppression était annoncée depuis un an, et on s'était peut-être pris à espérer qu'elle n'ait finalement pas lieu ou pas complètement et que le livre et la lecture continueraient à faire
l'objet d'un service en soi. Or ils ne sont plus désormais qu'un objet parmi les autres dont s'occupe la nouvelle Direction des Médias et des Industries Culturelles.
En fait, il en va de même pour les arts plastiques, le théâtre, les musées... bref, de regroupement en resserrements, le ministère de la culture passe de 8 directions à 4 directions. Une refonte?
Une fonte ?
Les conséquences sont difficiles à anticiper et sans doute, là comme ailleurs, en ira t-il au grè des "gouvernances". Il n'empêche, la symbolique est forte, l'inquiétude et l'émotion
ressurgissent.
Il n'est que de lire les réactions de François Bon, de Marc Pautrel, de Mouloud Akkouche, Lalie Walker, Francis Mizio ...
et relire ici-même les textes de Dupin et de Virginie Lou publiés l'an dernier, puisqu'au moment de l'annonce
faite par la ministre Albanel nous nous étions déjà émus et nous avions fait appel à réaction.
Par-delà l'émotion, reste, et restera longtemps, à veiller.