Mais pour Alain Jakubovicz, la décision de la cour d'appel n'est qu'un moyen de ne pas trancher. En fait, la justice n'aurait fait que botter en touche dans le cas présent, et finalement, l'avocat n'est pas satisfait, loin de là de la décision. Un comportement que la défense trouve « pathétique », estimant que la partie adverse s'est enfermée dans un rôle qu'elle entend tenir jusqu'au bout, au risque de passer pour ridicule. Mais cela n'empêchera pas Me Jakubovitcz de se pourvoir en cassation face à une cour qui a « botté en touche ».
Durant le passage au correctionnel, Fernand Schir, le président avait déclaré : « Le tribunal considère que (Siné) s'est autorisé à railler sur le mode satirique l'opportunisme et l'arrivisme d'un homme jeune, engagé sur la scène politique et médiatique ». « Les lecteurs de Charlie Hebdo sont éclairés et habitués aux provocations de style satirique, d'où une certaine tolérance », ajoutait-il.
Entre temps, on se rappellera que Philippe Val, qui avait fait virer Siné de Charlie Hebdo à l'époque, s'est retrouvé... à la direction de France Inter.