Eric Schmidt, le patron de Google, était mardi en vadrouille... à Bagdad, reçu comme un véritable homme d'État, où il a assisté avec l'ambassadeur des États-Unis, Christopher Hill, à une cérémonie officielle au musée national de l'Irak. Et c'est devant quelques photos et autres quolibets conservés dans les lieux que M. Google a été touché par la grâce : et si sa société proposait une visite virtuelle du musée à découvrir en ligne ? Cela permettrait de retrouver les trésors de l'antiquité conservés directement sur la Toile.
Ainsi, près de 14.000 photographies de ces artefacts seront prochainement mises en ligne, pour permettre une exposition mondiale, sans que Google ne révèle à quel point il s'était impliqué dans ce projet de numérisation des oeuvres. « Nous voulons montrer qu'il est possible de faire des affaires en Irak, qu'il s'agit d'un marché important qui se développe rapidement, qu'il est suffisamment stable pour que l'on débute des projets et que c'est un endroit sûr », explique Eric Schmidt.
Une réalisation qui ne réjouira pas simplement le monde entier : depuis plusieurs semaines, le musée est en effet fermé - et a été rouvert pour qu'Eric puisse le visiter..., et le directeur déplore cette situation. La solution Google permettrait alors à tout un chacun de pouvoir savoir ce qu'il en est et de découvrir une collection inestimable de la Mésopotamie. « Je trouve que la présence d'une personne de la stature d'Eric Schmidt pour discuter d'une coopération technologique avec ce musée est un signe positif pour le peuple irakien que ce processus est entamé », commente l'ambassadeur américain.
La mission renouvelée de Google que de rendre les informations accessibles au monde entier, sans discrimination se poursuivra donc dans le domaine culturel. « Il y a une énorme quantité de données dans le monde arabe qui n'est ni comprise, ni largement mise à la disposition de tout le monde », conclut-il.
L'accès au net a été généralisé en Irak ?