Encore un comportement a mettre a l actif de la politique commerciale Europeenne,
Combien d animaux vont mourir a cause de la betise humaine,que cela soit sur terre,dans l air ou dans leau,le plus grand predateur est l homme
plus on avance dans le sujet ,dans les images de vu du ciel,et plus on devrait avoir de notre comportement et de ceux qui nous dirigent,car excusez moi ,mais copenhague,combien de pays ont decides de faire l ecole buissonniere?
AFP - Sur les terres de Don Quichotte en Espagne, l'activité humaine a contribué à assécher l'une des plus grandes zones humides d'Europe, le parc de Las Tablas de Daimiel. La découverte en août d'un incendie souterrain a fait tirer la sonnette d'alarme.
C'était "un vrai paradis pour les animaux", se souvient Bautista, l'un des plus anciens gardiens de Las Tablas de Daimiel, déclaré Parc national en 1973.
Puis il y a eu "une mode, les zones humides ont été asséchées et Las Tablas n'y ont pas échappé (...), c'est là que le problème a commencé", avec la surexploitation des nappes d'eau provoquée par l'irrigation illégale pour l'agriculture, selon lui.
Bautista est membre d'une des 300 familles qui vivaient de la pêche de poissons et de crabes, des espèces qui ont disparu dans les années 1960.
A l'entrée du parc, dans la région de La Manche (centre-sud), l'odeur de brûlé et les colonnes de fumée s'élevant du lit asséché du fleuve Guadiana, surprennent les visiteurs.
Il s'agit d'un phénomène étrange. La tourbe du sous-sol du fleuve asséché brûle quand elle entre en contact avec l'air. Le manque d'eau fissure la terre, l'air y pénètre et entraîne une oxydation de la tourbe, qui entame une combustion. La terre sèche cède et s'enfonce.
Sous la pression de la Commission européenne, le gouvernement espagnol a pris il y a dix jours des mesures pour enrayer cet incendie souterrain.
Depuis, des pelles mécaniques remuent la terre pour combler les failles et des rouleaux compresseurs s'activent pour la compacter. La terre est ensuite détrempée en surface.
"Nous espérons avoir contrôlé les trois foyers dans un mois et demi, mais ils ne seront définitivement éteints que lors de l'inondation" du parc, qui sera provoquée entre janvier et mars, avec de l'eau acheminée d'un autre fleuve, explique à l'AFP José Jimenez, directeur des Parcs nationaux espagnols.
Las Tablas étaient une zone humide de grande importance pour les oiseaux migrateurs. Ce parc fait partie d'une zone plus vaste, La Manche humide --25.000 hectares de lagunes et de cours d'eau alimentés par des nappes d'eau souterraines--, déclarée réserve de la biosphère de l'Unesco en 1980.
L'Unesco a donné à l'Espagne un délai de trois ans pour améliorer la situation, faute de quoi le parc sera rayé de la liste.
Si l'irrigation massive est en grande partie responsable de la situation, la sécheresse dont souffre la région n'améliore pas la situation.
"Maintenant même il devrait pleuvoir", souligne Bautista, "mais on est mi-novembre, et il fait 24°C".
Les joncs qui dominent le paysage et le lit des rivières qui alimentaient le parc, sont secs.
Et l'idée d'un acheminement d'eau par une canalisation depuis le Tage déplaît fortement aux écologistes, car ce fleuve alimente déjà en eau la côte méditerranéenne, depuis les années 1980.
Les écologistes reprochent au gouvernement socialiste de ne pas avoir éteint l'incendie. Selon eux, les pompiers étaient seulement chargés de surveiller que les gens ne s'en approchent pas.
Cet incendie "montre bien qu'une réserve de la biosphère n'est pas forcément un endroit idyllique, et que l'activité économique peut la mettre en danger", souligne le directeur des Parcs nationaux.
Cette situation "va se reproduire dans de nombreuses réserves", prévient-il.
L'Espagne, pays le plus aride d'Europe, souffre d'une "africanisation" de son climat qui menace de désertification un tiers de son territoire, selon les experts.