Lecteur, lectrice, amis et voisins, maman, tante Alice, ma soeur, masseuses,
Devant l'incompétence consternante et irrémédiable de certain fournisseur d'accès à internet bien connu (dont l'assistance téléphonique a sans doute été délocalisée quelque part en Moldavie sub-orientale si j'en juge par les vingt-cinq minutes d'attente surtaxées, et par le délicieux accent de Tatiana quand elle vous demande "quel problème vous avoir, madame cliente?"), je n'ai plus la force de lutter, et je dois donc me contenter d'annoncer que ma connexion au réseau virtuel mondial devrait bientôt tomber complètement en rideau.
Logiquement, je ne devrais donc retrouver un accès à la Civilisation qu'une fois installée Ailleurs ("Vous avoir rempli formulaire procédure de déménagement, oui, madame cliente?"), c'est-à-dire d'ici une quinzaine de jours, si Tatiana et Igor ne m'ont pas monté l'un de ces bateaux hilarants dont nos amis Moldaves sub-orientaux ont parfois le secret (en même temps, si on s'attarde deux minutes sur le SMIC horaire qu'ils touchent pour quinze heures de Hotline par jour, on peut presque les comprendre).
Tout ça pour te dire, lecteur, que ce blog va s'enfoncer davantage encore (si c'est possible, ce dont je ne suis pas persuadée) dans l'inactivité chronique, le silence improductif, l'apathie la plus scandaleuse (qui vient de dire en ricanant "Line Nommable rentre à l'Education Nationale" ?).
Afin d'éviter toute pollution pixelisée, je fermerai, comme de coutume, l'accès aux commentaires à partir de dimanche ou lundi. Ne le prends pas pour toi, dis-toi que c'est une mesure d'hygiène fortement inspirée du principe de précaution cher à notre Ministre de la Santé.
Je te donne, par conséquent, rendez-vous vers la mi-décembre si tout va bien.
Dans le cas contraire, c'est-à-dire si je ne retrouve pas ma connexion d'ici là (et accessoirement mes chaînes de télévision et ma ligne téléphonique), tu seras cordialement invité à m'envoyer des oranges à la prison de Chişinău après que j'aurai décapité Tatiana, éviscéré Igor et placé la jambe gauche (préalablement sectionnée) de Xavier Niel à l'intérieur de sa cavité abdominale (elle-même proprement évidée à l'aide d'un couteau à huîtres rouillé).
And now, for something completely different…