Après la capitulation de Lille, les Allemands réquisitionnent d'abord les révolvers et fusils de chasse, puis les épées des officiers, puis les armes de panoplies et enfin les "coupe-choux" des agents de police.
Plus tard, ils convoitent les machines à écrire, les bicyclettes, les automobiles qui ont été négligées par l'armée française.
Ils raflent ensuite les cuivres, mais n'enlèvent plus les pendules comme ils l'avaient fait en 1870...
Plus tard, ils font main basse sur la literie, les cuirs, les métaux de toutes sortes. Ils vont même jusqu'aux vieux papiers!
En 1916, enfin, ils réquisitionnent 10.000 jeunes gens et jeunes filles à Lille pour participer aux constructions de blockhaus et réparations de routes. Le 24 avril, c'est le tour des jeunes femmes et jeunes filles du quartier Vauban.
Le19juillet 1916, on voit arriver de pauvres "Tommies", prisonniers des Allemands, arrivant à Lille par la rue d'Esquermes.
Pendant quatre ans, les ennemis occupent l'école Mme de Staël avec une sortie ménagée dans l'usine des compteurs à gaz.
Des sentinelles gardent la Porte de Béthune pour empêcher la nourriture des villages d'entrer car l'alimentation est réservée à l'armée allemande.
Le 18 octobre 1918, une dame de la rue d'Esquermes criait que les Allemands étaient partis.
On la crut folle! Vérification faite, c'était vrai.