Yves di Manno publie Objets
d’Amérique, aux éditions Corti,
livre dans lequel il propose plusieurs traductions de poètes américains, parmi
lesquels George Oppen dont il donnera prochainement une traduction complète de
l’œuvre poétique, également chez José Corti, dans la collection La série
Américaine.
Désastres
des guerres ô vent
de l’ouest et tornade
de la politique je suis las de la vanité
des poètes légistes
d’un monde
inavoué il est triste d’avoir
une ascendance
et d’être un étranger comment
pourrions-nous avoir une ascendance
étant devenus étrangers dans ce vent qui
se lève comme un don
dans le désordre les tempêtes
de la vanité poétique si notre histoire droit prendre fin
sans voir été dite de qui et
de quoi avons-nous hérité nous voulions
savoir
si nous étions bons à quelque chose
ici-bas le chant
tourne le vent a balayé le sable
et nous sommes seuls la mer se lève
dans le verset du soleil le rude
cristal de la plage les sables aux
confins éblouissant sous la proche et non moins
brutale empreinte des pas parcours
dans la lumière
le vent
le feu l’eau l’air les cinq
éléments lumineux
merveille
de l’évidence merveille
du caché cela fait-il du reste
la moindre différence danse
des ailes de la guêpe comme
des langues mères mais peuvent-elles
lourdes de tous leurs sens
danser ? [...]
George Oppen, in Yves di Manno, Objets d’Amérique,
traduction d’Yves di Manno, José Corti, 2009, p. 120.
Bio-bibliographie
de George Oppen
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