Ne cherchez la ville ancienne à Dubaï, elle n'est pas encore construite . La formule est connue et illustre la nature de ce territoire aujourd'hui en faillite , disons provisoire. A Dubaï , le prince n'avait plus de pétrole mais des idées ainsi qu'une sacrée dose de mégalomanie. Je suis allé moi aussi à Dubaï quelques années auparavant . Une poignée de journalistes était conviée à suivre l'avancée des travaux des Palm Island , des World Islands, des tours , des resorts.. Afin d'attirer la clientèle plongeuse sur les récifs artificiels de la ville , le cheik immergeait alors un lingot d'or par jour au large des épaves d'Illiouchine découpées en rondelles . Hélas le cheik était sans provision . Le plus grand chantier du monde reste en rade et plonge nos places boursières dans le chaos une fois de plus . Car à défaut de pomper du pétrole , Dubaï pompait les dollars des Occidentaux aussi friqués qu'opportunistes. A Dubaï, les investisseurs ne payaient pas d'impôts et l'Emirat assurait l'entretient de villas à 6 millions d'euros. Cet immense chantier a pourtant le mérite d'avoir fait bossé 150 nationalités d'esclaves du bâtiments et gavé quelques milliers d'expatriés , spécialistes de l'hôtellerie et du luxe . Allez skier à Dubaï , en plein désert , voilà une bonne idée , parfaitement intelligente. et pourtant c'était possible . Les bédouins reviendront sans doute un jour planter leur tente sur les ruines de l'empire disparu en fin .. Inch Allah .