Quand on rentre au musée par l’aile Sully, en passant par le Louvre médiéval, on peut voir des phrases, écrites en néons blancs, suspendues le long des remparts de la forteresse de Philippe-Auguste.
Cette exposition est l’œuvre de Joseph Kosuth, un artiste américain qui travaille sur les relations entre les mots et les choses. Il a choisi de travailler dans les fossés du Louvre médiéval et d’écrire sur les vieux murs des remparts pour inciter le spectateur à redécouvrir ce lieu exhumé du lointain passé de Paris.
Le titre de l’exposition «ni apparence ni illusion» est une citation de Nietzsche. Les quinze phrases réparties sur le parcours évoquent les relations complexes entre l’histoire, l’archéologie et la sensibilité du spectateur. Joseph Kosuth, qui d’ordinaire expose des citations, a cette fois choisit de rédiger lui-même le texte de cette exposition.
Comme l’éclat des néons ne permet pas de bien lire les textes sur mes photos je vous cite deux phrases mises en scène par l’artiste :
« Nous suivons le passage le long du mur. Il y a du monde, chacun est porteur du terme manquant d’une équation destinée à rester sans solution. »
« Le mur est la surface de sa propre histoire enfouie. Tant que les objets restent dessus, le spectateur cache la vue à l’archéologue. »
L’exposition est visible jusqu’au 21 juin 2010.