Il existe une approche assez surprenante pour ceux qui ne la connaissent pas. Il s'agit d'une approche qui permet d'aborder avec une seule et même science les comportements humains, l'entreprise, l'économie, les écosystèmes ou encore les organismes biologiques et les cellules, entre beaucoup d'autres. Elle permet d'organiser les connaissances et d'être efficace dans la concrétisation de ses projets.
Je vous souhaite la bienvenue à vous toutes et à vous tous. Vous êtes réunis ici dans cette formation pour étudier cette science, appelée couramment l'approche systémique. Le terme de stratégie systémique sera employé ensuite plus loin dans votre enseignement, car cette dernière méthode utilise une version poussée de l'approche systémique opérationnelle, reposant sur la notions de processus en interaction, appelés Processus CET ou encore Processeurs CET. Nous verrons tous ses apports particulièrement intéressants dans la suite votre formation.
D'après la définition la plus courante, un système est un ensemble d'éléments en interaction. Mais cette définition est malheureusement trop générale pour évoquer quelque chose d'utile. Ce qui traduit bien la difficulté que l'on a d'encadrer la systémique dans une définition basique, car elle est avant tout une méthode adaptable aux différents contextes que l'on veut étudier.
Pour information, voici les autres définitions qui sont utilisées:
-Pour de Saussure, un système est "une totalité organisée, faite d'éléments solidaires ne pouvant être définis que les uns par rapport aux autres en fonction de leur place dans cette totalité".
-Pour Von Bertalanffy, c'est "un ensemble d'unité en interactions mutuelles".
-Pour J. Ladrière, c'est "un objet complexe, formé de composants distincts reliés entre eux par un certain nombre de relations".
-Pour E. Morin, c'est "une unité globale organisée d'interrelations entre éléments, actions ou individus".
Je me suis alors demandé si il pouvait exister un élément qui n'appartenait pas à la science des systèmes. Et là, comme pour me répondre, le professeur a ajouté: "Seul un élément totalement isolé n'aurait pas besoin d'être étudié avec la systémique, mais retenez bien ceci: cela n'arrivera jamais. Et pourquoi me diriez vous? Réfléchissez, et donnez moi les réponses qui vous paraissent censées."
J'ai donc pris une minute pour raisonner un peu, et deux réponses me sont venues à l'esprit, et je dois vous avouer que j'étais plutôt fier de ma seconde idée. J'ai alors répondu:
"Premièrement voir un élément, une action ou un individu totalement isolé est une vue de l'esprit, elle permet de simplifier leur étude, mais il ne faut jamais oublier que ce n'est qu'une simplification en décalage avec la réalité. Deuxièmement je pense qu'étudier un élément, une action ou un individu est déjà une interaction avec lui ou elle, qu'il faut prendre en compte de manière systémique. C'est ce que l'on pourrait appeler le rôle de l'observateur en science pure, ou le rôle par exemple que l'on a quand on pose une question à quelqu'un, on influence sa réponse car notre communication ne peut pas avoir un effet neutre sur cet individu."
-"En effet, l'école de Palo Alto a souligné ce phénomène en psychologie et en communication. Elle utilisait très essentiellement la systémique. Les deux réponses que vous avez donnés sont exactes et vont nous permettre de rentrer dans le vif du sujet, euh...Monsieur, vous vous appelez?"
-"Delivré, Alexandre Delivré"