Les vins qui ont accompagné les repas n° 4 et 5 sont commentés aujourd’hui en dégustation pure. Comme d’habitude les vins sont goûtés sur une durée de 48 heures ou 64 heures, après avoir été mis en carafe, et conservés au réfrigérateur. Ils ont été servis dans des verres Spiegelau Authentis ou Vino Grande. Ces vins se sont présentés avec des fortunes diverses, parfois étonnant pour l’un, ou toutà fait dans le ton pour les deux autres. Si la dégustation à l’aveugle n’existait pas, il faudrait l’inventer, pour parfaitement apprécier ces vins blancs, des cas d’école (pour deux vins).Les vins sont décrits au meilleur de leur forme.
Montlouis : Stéphane Cossais : Volagré 2005
La robe de couleur jaune pale est brillante, l’olfaction est fine, et d’une bonne intensité soulignée par une palette de fruits variés (pomme, poire, abricot, et citron) accompagnés de notes florales et de marrons glacés. L’attaque est nette, avec des fruits purs, le vin se structure avec énergie, dans un milieu de bouche plein et à la texture serrée, la richesse est contrebalancée par une acidité « mûre » qui donne du relief et de la profondeur au vin ; la finale est soutenue, persistante, tendue, fraîche, assez complexe dans ses saveurs, saline et une sensation jouissive de calcaire broyé en ultime sensation. Très beau vin après 48 heures de carafe. Noté : 16, 5, avec un potentiel plus élevé pour les dégustateurs patients
Stéphane Tissot Arbois : Chardonnay La Mailloche 2004
La robe est jaune légèrement dorée, le nez est dominé par des arômes grillés intenses. Malgré ses saveurs grillées qui persistent à tous les stades de la dégustation, la bouche laisse entrevoir une belle structure sous-jacente, avec un centre charnu, sphérique, presque gras.
48 heures plus tard, les arômes grillés n’ont pas perdu en intensité. Un manque évident de plaisir lors de la dégustation de ce vin. A revoir…
Pessac Léognan : Carbonnieux 2001
La robe est brillante, avec des teintes évoquant l’or fin, l’olfaction est pure, un peu discrète en première dégustation, après 48 heures, le vin est bien ouvert, avec des arômes de pamplemousse, de zest d’orange, de citron, et des notes florales et fumées ; l’attaque est franche, avec une sensation légèrement crémeuse, le vin s’installe progressivement dans le palais , avec un centre étoffé et charnu, souligné par une palette fruitée au spectre d’agrumes assez large, la juste acidité sous-jacente dynamise le vin, et donne de l’élan à une finale persistante, bien dessinée, aux saveurs de fruits soutenues, et légèrement épicées, avec des amers séduisants, et une pointe de menthe fraîche. Noté 16,5+
Un vin qui se complexifie avec l’âge