Magazine Humeur

optimiste

Publié le 26 novembre 2009 par Hoplite

« D’autres cars de CRS arrivent, et là, ça dégénère. « Ils donnent des coups de matraque sans raison, ils instaurent un climat de terreur. » « On décide de partir. A ce moment-là, on voit un CRS fracasser le nez d’un jeune, sans raison. On regarde, atterré. Un CRS s’approche de notre voiture, tape du poing sur la tôle, et lance: « Qu’est ce que tu regardes? Dégage! »"

Altercation avec le policier, dont un collègue finit par envoyer du gaz lacrymogène sur Anyss.  « C’est une agression gratuite, injustifiable. Je n’arrive plus à respirer. Je sors de la voiture, je m’allonge par terre. J’ai la sensation d’agoniser en étouffant. Quand je reprends mes esprits, j’essaie d’avoir une explication. On me dit : « Dégage, sale Arabe! ».

Sa conclusion: « Quand il y a des manifestations de ce type, on se retrouve catalogué comme un ennemi de sa propre République. » source

Oh, oh, oh ! On sent le gars de Sciences-Po…(sans doute le pote de celui qui, après s’être fait latter la gueule par quelques divers pendant un quart d’heure dans le Noctilien (encore un buzz raté par Libé !), écrit une tribune dans Le Monde pour « refuser tout amalgame » et assurer de sa solidarité ses malheureux agresseurs, probablement victimes de quelque discrimination négative..) Dans le genre sous littérature de puceau cornaqué par son parrain le très médiatique Richard Descoings, on fait difficilement mieux.

« Richard Descoings m’a dit qu’il était capital de relayer ce genre d’information » dit le héros de l’affaire, Anyss Arbib sur France 24.

Capital, en effet. Bon. Au delà du témoignage bidon de ce franco marocain bien en vue des deux côtés de la méditerranée, tout ça sent très fort le buzz orchestré en urgence par nos élites metissophiles soucieuses de faire oublier aux français ces images magnifiques de bagnoles brûlées, de flics caillassés, de combat de rue, de manifestations de haine à l’égard de ce pays et de ses indigènes, communément nommés français, à l’occasion du match Algérie Rwanda ou A-Egypte. Sans doute leur façon d’affirmer leur identité nationale et de participer au débat national du pitre Sarko.

Libération, ce pauvre canard boiteux de soixante huitards aigris ralliés piteusement à tous les idéaux et toutes les postures libertaires de la bourgeoisie libérale bling bling, c’est-à-dire cosmopolite, tiers-mondiste, persuadée d’incarner le Bien versus l’ogre fasciste toujours renaissant, haineuse de tout enracinement, de toute manifestation populaire (populiste), célébrant Welcome et son nouveau prolétariat africain mais vomissant son voisin de palier leucoderme, aurait été un brin plus crédible s’il avait manifesté la même indignation horrifiée lorsque des hordes de jeunes français ( ?) d’origine maghrébine ou sub saharienne bolossèrent quelques passants leucodermes à coups de pieds, de machette ou de marteau, lors de la pseudo distribution de fric sur le champ de mars ou lorsque les mêmes « pépites de la nation » grimpèrent il y a quelques jours sur le fronton du Capitole, à Toulouse, pour mettre le drapeau Algérien à la place du drapeau Français.

Mais, à l’image de Descoings, calviniste progressiste fanatique du métissage et apôtre infatigable d’un multiculturalisme et d’une « discrimination positive » (basée, au delà du Spectacle, sur la seule origine ethnique, c’est-à-dire clairement un racisme anti français ou anti européen), politiques absurdes dont la faillite historique ne semble pas constituer un obstacle, il ne faut évidement pas compter sur Libé, pas plus que sur Le Monde ou Le Figaro, bref sur la presse consensuelle, pour se faire une idée un tant soit peu objective de la réalité.

La réalité est que ces centaines de milliers de maghrébins, d’africains, de deuxième ou troisième génération non seulement ne se sentent pas Français ni Européens, mais Algériens, Marocains, Tunisiens, Maliens ou Ivoiriens en France ou en Europe. La réalité c’est que le modèle d’intégration/assimilation/insertion des étrangers en France a cessé de fonctionner et que les politiques européennes migratoires encouragent chaque jour un peu plus la constitution de communautés extra-européennes en sécession des communautés autochtones. La réalité c’est que les tsunami de vivre ensemble™, de métissage™, de festivisme citoyen™, de solidarité pour les sans papiers™, que produit à jet continu le système, sont en train de se fracasser sur la froide vérité des peuples aux cultures irréductibles et, en l’occurrence, antagonistes.

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La réalité c’est, aussi, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, i e que tous ces politiciens, journalistes, acteurs, artistes ou "peoples" à l’image de Descoings, Aubry, Torreton, Balasco ou Aznavour, dégoulinants de bons sentiments gratuits et de générosité frelatée sur les plateaux télés ou à longueur de Libé ou des Inrocks, sont les moins du monde exposés aux nuisances –bien réelles- d’une immigration massive, de peuplement. Et que je pourrais commencer à seulement écouter Torreton ou Attali le jour où ils habiteront Vénissieux ou Grigny et pas Neuilly ou Berne.

La réalité, enfin, c’est qu’entre la tyrannie intellectuelle proscrivant–sous peine de mort sociale voire plus- toute tiédeur dans l’apologie inconditionnelle de l’ouverture des frontières et de l’accueil inconditionnel de l’autre (même s’il te crache sa haine à la gueule, qu’il brûle ta bagnole, traite ta fille de pute et t’envoie devant un tribunal si tu émets quelque réserve à son endroit) et la logique du capitalisme globalisé réclamant toujours plus de supplétifs à son armée de réserve de clandestins, puissant levier de déflation salariale pour le plus grand profit de quelques-uns (ceux qui habitent Neuilly, en général), seuls les peuples autochtones sont les payeurs…Au prix fort.

Et comme le système est bien fait, la moindre protestation timide de gens ordinaires atterrés par la violence et la haine ordinaire de ces « chances pour la France » est ipso facto estampillée « populisme » ou « nationalisme » ou d’emblée « fascisme » (on gagne du temps). La réductio ad Hitlerum de toute manifestation hostile au monde merveilleux promis par nos élites étant une seconde nature chez nos modernes journaleux.

Et, lorsque dans quelques générations, ils auront transformé Paris en Johannesburg et ce continent en Balkans, il sera trop tard pour eux et leur progéniture mais surtout pour des millions de gens simples, payeurs muets, qu’ils auront laissé mourir en ricanant.

Et encore, je suis optimiste.

(photo: manifestation festive sur le Champ de Mars ou journée des long couteaux)


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