L'Emirat pointe dorénavant au sixième rang des Etats les moins solvables de la planète,
Une filiale de Dubai World, Nakheel, connue pour avoir piloté la construction d'îles artificielles en forme de palmier, est censée rembourser le 14 décembre une obligation islamique d'un montant de 3,5 milliards de dollars. Le gouvernement a demandé aux créanciers de son groupe phare Dubai World un moratoire pour 6 mois du remboursement de sa dette de 59 milliards de dollars.
En réaction, les investisseurs se reportaient sur les obligations européennes, au détriment des marchés actions. Les agences de notation Standard & Poor's et Moody's ont aussitôt abaissé leurs notations sur tous les grands groupes de Dubaï.
Il faut dire que les dettes de Dubaï représentent 70% de son PIB 2008, si l'on se réfère aux chiffres du FMI. L'Emirat a en outre construit sa fortune sur l'immobilier et la finance, deux des secteurs les plus affectés par la crise.
Le dollar affaibli pèse sur la tendance
"La faiblesse du dollar, qui a cassé un seuil technique sous les 1,50 euro et baissé au-delà de 1,51 pour un euro, a fait plonger les bourses asiatiques, qui par ricochet entraînent les places européennes", souligne un spécialiste boursier.
Les CDS sur les pays émergents ont bondi. Le risque principal demeure desormais une contagion au marché du crédit. Si on assistait à un nouveau "credit crunch", l'effet sur les actions serait désastreux.
Plus positivement, cette crise, occasionnée par un micro-état, peut être passagère, à l'instar de ce qui s'est passé sur l'Islande. La baisse pourrait alors être une excellente opportunité pour racheter à bon compte avant le rush de fin d'année.
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