“C’est trop cher”
A la veille de la fête de l’Aïd El Kébir une tournée aux niveaux des points de vente à Relizane, où de nombreux revendeurs élisent domicile chaque année pour écouler leurs cheptels, donne un aperçu assez valable du marché.
Les prix ont augmenté par rapport à l’année dernière : c’est le premier constat fait par les citoyens et reconnu par les maquignons qui l’expliquent par le prix de l’aliment du bétail (3.000DA) le quintal, et par plusieurs autres raisons.
Le prix du mouton de 18 kilos qui valait 14.000 DA, affiche entre 18.000 et 20.000DA. Pour trouver son compte avec moins de 18.000 DA, il est inutile de parcourir les marchés, car les prix proposés sont de 20.000 à 30, voire 35.000DA.
Les mercuriales qui frôlent les sommets, de nombreux ménages, qui vont faire l’impasse sur l’achat du mouton sur pied, vont devoir compenser par l’achat de quelques kilos de viande ou d’abats.
Et là encore, l’offre dépasse la demande. Si un ensemble complet d’abats coûtait les 2.500 DA, il faut s’attendre à le payer à 3 ou 4.000 DA et plus.
A cela s’ajoute le prix du kilo d’agneau fixé à 850/900 DA. Les prix découragent plus d’un acheteur.
Tout le monde s’accorde à attendre pour mieux voir ou carrément se contenter d’acheter quelques kilos de viande, même si c’est dur de l’admettre. Amine cadre et père famille, nous dit que, peut-être, il fera l’impasse sur le mouton cette année. Tout comme de nombreux ménages le feront aussi sur le sacrifice.
A la veille la fête, les prix dégringolent faute de demande suffisante, ouvrant la voie aux derniers acheteurs.
M. BERRAHO/ EL MOUDJAHID