Internet c’est du lien hypertexte, de l’url et de la vidéo mal encodée qui charge pas même quand on rafraîchit ce qui est d'autant plus irritant que ça a l'air de fonctionner pour les autres vu
qu'il y a déjà plein de commentaires (...mais des vidéos qui permettent toujours de lancer, l’air un peu hautain, « je regarde pas trop la télé, tu sais » tout en se
gavant de catch-ups). Petit tour d'horizon sélectif :
>> En tête du classement actuel de metacritic (un site qui, pour faire court, se présente comme un baromètre de
l’accueil critique des films, essentiellement aux USA, en compulsant les critiques pour en tirer une note moyenne sur 100), 35 Rhums, le film de Claire Denis, avec un tonitruant 96. D’autant plus surprenant que ce film, certes bien accueilli par la presse française mais sorti dans un relatif
anonymat, occupe une ahurissante 8ème place au classement all-time (http://www.metacritic.com/film/highscores.shtml)… Cela dit, quand on sait que le site prend essentiellement en compte les critiques des
sorties depuis 1999 (plus quelques films moins récents - Superman 2 est deuxième…), que la moyenne est parfois établie à partir d'un nombre restreint d'articles, et que la collecte n’a pas
toujours été aussi méticuleuse qu’elle semble l’être à présent, on comprend mieux pourquoi l’expression all-time est ici à prendre avec quelque distance. Un autre film sorti cette année,
l’intense Hurt Locker de Kathryn Bigelow, figure lui en 15ème position all-time, mais avec une moyenne
portant sur 35 critiques (seulement 11 pour… 35 Rhums) nettement plus significative. N’empêche, même si c’est un peu bancal, 35 Rhums dans les dix films de la dernière décennie
pour la presse US, si j’étais distributeur, j’aurais peut-être ajouté ça sur la jaquette du DVD...
A part ça (aucun rapport), la vénérable institution vous propose d’élire les trois pires navets de l’histoire. C’est subjectif, cruel, lâche, donc on ne peut que saluer l'initiative (http://www.empireonline.com/worstmovies/)
>> Tant qu'on parle de trucs de geek... Vu il y a quelque temps sur le web, l'alléchante BA de The
Crazies, nouveau remake de George A. Romero (petit comparatif des deux versions ci-dessous) : Hollywood ne fait plus que ça, des remakes, entend-on, ce qui est très réducteur. Hollywood
produit aussi des suites, des biopics et des adaptations de comic ou de jeux vidéos... Quoiqu’il en soit, si le résultat est aussi probant et jouissif que le Dawn of the Dead de Zack Snyder, il est probable qu’on ne se plaindra pas trop de ce renouveau maniériste. Comme l’ont relevé tous les
tarés de jeux vidéos et les énergumènes qui ne coupent pas le son pendant la pub, la zolie musique (Mad World, une reprise de Tears for Fears) qui illustre la seconde moitié du trailer
n’est autre que celle utilisée pour la pub de Gears of Wars, qui s’en servait également comme d’un contrepoint, une mise à distance mi-ironique mi-langoureuse. On en vient à ce que je
voulais dire là-dessus (vous allez voir rien n'est laissé au hasard sur ce blog) : le film étant un remake, il était après tout logique que sa " pub ", illustrée par la
même... reprise, soit également un genre de " remake " d’une autre pub… destinée au même public. On nous prend pour des cons ? Oui, probablement, mais c’est bien fait (à tous les sens du
terme).
Le remake...
...et l'original
>>
HBO.
Scorsese.
Atlantic City, les années 20, la Prohibition.
Terence Winter (The Sopranos) à la prod.
Steve Buscemi (qu'on ne présente plus, ci-contre), en big boss du Las Vegas de la côté Est.
Stephen Graham (sorte de nouveau Joe Pesci britannique, qui collectionne les rôles de petite frappe, vu dans Gangs of New York, This Is England ou dernièrement en Baby Face
Nelson dans Public Enemies).
Michael Kenneth Williams (ça ne vous évoque peut-être rien dit comme ça, mais il s'agit tout simplement d'Omar, le perso favori
d’Obama - et le mien - dans la meilleure série de tous les temps, l’insurpassable The Wire (HBO encore) ; on le verra
bientôt quelques minutes à la fin de La Route - Williams, pas Omar... hélas).
Michael Shannon (repéré dans Shotgun Stories, consacré dans
Les Noces rebelles - le fou du roi, le fils désaxé de Kathy Bates).
Plus Michael Pitt (ce simili-DiCaprio un peu porcin qui commence à avoir une filmo plutôt intéressante,
pour un type qui a débuté dans Dawson).
Bref, si après cette courte énumération vous ne piaffez pas d’impatience de voir le résultat, vous êtes probablement neurasthénique (inutile de vous rappeler qu'il peut s'agir d'un des premiers
symptômes du syndrome de Creutzfeld-Jacob ; j'espère qu'elle était bonne cette côte de boeuf...).
>> Et puisqu’on en est à parler de HBO et de The Wire, un dernier pour la route :