Cette nuit, j’ai fait un rêve. Je ne me souviens pas des images mais il m’est resté une révélation que j’ai mis un certain temps à décoder.
Je me suis levé vers quatre heures et j’ai tapé ce qui brûlait encore dans mon esprit. En un instant, j’ai vu la grande image de mon roman, au-delà de l’intrigue, des intrigues. J’ai compris combien il sortirait des sentiers déjà battus. Le personnage central devient de plus en plus attachant. Je la fréquente chaque jour et apprends à la connaître et à l’apprécier, je peux même être en désaccord avec elle et lui laisser sa liberté. Ce rêve a ancré le livre dans cette époque et dans mes convictions profondes en les transcendant.
Je venais de traverser un vide de quatre jours, impossible d’écrire, le désert. Je devais couver quelque chose et ce rêve est arrivé. Quelques jours avant, j’étais resté des heures dans la baignoire et enrichi mon intrigue. Ensuite j’avais pu remplir des pages mais là plus rien.
Avec les rêves, on touche à quelque chose de puissant, une partie de soi-même qui nous dépasse et nous englobe. Le rêve prend des raccourcis fulgurants pour tisser en un éclair des révélations. Le livre influe sur la vie. En me réveillant, j’ai dû prendre des décisions personnelles pour modifier certaines orientations de ma vie.