Il y a quelques jours, je vous présentais ici le livre épistolaire de Françoise Dorin :
"Les lettres que
je n'ai pas envoyées".
La romancière a bien voulu répondre à mes questions, que voici :
Bonjour Madame Dorin,
Comme ce livre se lit avec le sourire, j'ai la douce impression qu'il a été écrit avec le sourire. Est-ce le cas
?
FD : Disons un sourire sous-jacent, quasiment inconscient, caché pour moi, sous des
soupirs, des agacements, des grimaces... et quelques grognements!
Pour laquelle de toutes ces lettres avez vous le plus d'affection ? Et pourquoi ?
Quelle lettre n'avez vous pas écrite ?
Si vous deviez écrire une lettre à nos dirigeants, que leur diriez vous ?
FD : Bon courage !
Si vous deviez écrire une lettre au Très-Haut, vous le remercieriez ou le supplieriez ?
FD : Je "Le" remercierai du fond du cœur et "Le" supplierai d'avoir encore et toujours à "Le"
remercier.
Un enfant vient de naître, que lui écrivez vous ?
FD : N'oublie jamais d'espérer !
Un apprentit écrivain vous écrit pour vous demander conseil : que lui répondez vous ?
FD : Ecrivez! écrivez! écrivez! en vous rappelant toujours cette phrase
de Boris Vian: "c'est en forgeant qu'ont devient forgeron et c'est en écrivant qu'on devient "écriveron" !
Quelle lettre écriveriez vous à vos lecteurs ?
FD : Celle que je leur adresse au début de mon dernier roman "Les lettres que je n'ai pas envoyées"
pour leur expliquer pourquoi je ne réponds pas à leur courrier!
Le premier journal quotidien, j'ai nommé Ouest France, vous octroie 5 lignes en première page pour vanter votre livre...
A vous l'honneur...
FD : Je déclinerai
cette offre et suggérerai à Ouest France - le journal de l'élite - de faire cette proposition à cinq de ses lecteurs (ou plus!)
Quelle lectrice êtes vous ? Quels sont vos 3 derniers coups de coeur littéraires ?
FD : Impatiente! Si je n'ai pas envie de tourner les pages d'un livre,
je ne m'obstine pas au delà de le 50ème page ! Mes coups de cœur sont très lointains mais... Est-ce mon cœur qui a changé ? ou la forme du talent des auteurs
?
Question subsidiaire... je ne résiste pas à l'envie de vous la poser... Quel regard portez vous sur votre parcours et sur votre avenir littéraires ?
FD : Je n'ai jamais pensé à mon avenir littéraire, par prudence et par superstition. Alors vous pensez bien que ce n'est pas maintenant que je vais m'y mettre !
Quant à mon parcours déjà effectué, je m'endors le soir en me le racontant, comme un jolie conte... de faits !