Le premier Assassin's Creed avait intrigué, séduit, impressionné ou déçu... En effet, il proposait un concept novateur et une excellente réalisation, mais un gameplay répétitif et presque ennuyeux. Avec Assassin’s Creed 2, Ubisoft semble avoir corriger tout cela et nous emmène cette fois dans la Renaissance italienne. L’histoire est une suite directe dans laquelle Desmond est le “patient” d’une société étrange qui, par l’Animus, le fait revivre l’histoire de ses ancêtres... Enfin, c’est un peu plus compliqué que cela mais toujours est-il qu’après avoir incarné Altaïr en pleines Croisades, nous incarnons cette fois Ezio Auditore, un jeu fougueux italien qui va devoir venger la mort de ses proches...
On débute l’aventure pas une sorte de tutorial dans lequel on incarne Desmond qui s’enfuit de l’Animus... mais très vite, on entre dans le vif du sujet en arrivant dans la peau de Ezio, un coureur de jupon dans l’Italie de la Renaissance. A ce moment là, hormis quelques querelles de bandes, tout va bien pour lui et il reste un citoyen lambda. Mais la mort de son père et de son frère vont le mener vers la vengeance et c’est à ce moment là qu’il revêtira son costume d'assassin. Comme dans le premier opus, on évolue ensuite dans les villes ouvertes, parcourant les ruelles, chevauchant les toits, en évitant les gardes et en se noyant dans la foule. Plusieurs villes seront à découvrir par la suite. Se débloquent aussi des missions annexes comme des courses libres, des recherches d’objets ou de glyphes secrets, etc.. mais les missions principales restent indiquées par un point d’exclamation. Libre à chacun alors de prendre son temps ou d’enchainer les missions principales pour finir l’aventure au plus vite.
Les missions rapportent de l’argent et l’argent vous permettra de faire évoluer Ezio. Vêtements, armes, soins, on trouvera différentes choses progressivement pour varier notre système d’attaque (lancer de couteaux, poignard rétractable, épée...). De l’argent, on en trouve également dans quelques coffres dissimulés un peu partout ou bien sur les cadavres des gardes assassinés. Aussi, on pourra voler les citoyens en les bousculant discrètement. Plus original, il est possible également de gérer la Villa familliale en la rénovant ou en l’agrandissant. Un principe un peu anecdotique mais qui change de l’ordinaire.
Au niveau des subtiles nouveautés, sachez que note nouvel assassin recèle de capacités plus pointues comme le pouvoir de tuer une cible en étant suspendu à un rebord ou depuis une cachette. Ses deux lames rétractables réparées par un certain Leonard de Vinci sont également imparables. En parlant de Leonard, le personnage est bien représenté dans le jeu à l’époque de sa jeunesse où il était un peintre touche à tout. On pourra lui rendre visite dans l’aventure et il nous permettra notamment d’avoir recourt à des armes à feu ou des bombes fumigènes inédites dans la série. Objet encore plus original qu’on a vu dans les différentes images et videos ces derniers mois : l’aile volante nous permettra de survoler la ville le temps d’une mission. Autre nouveauté dans le comportement de Ezio, celui-ci étant plus sociable que son ancêtre Altaïr, on pourra enrôler contre de l’argent certains personnages. Par exemple, en payant des femmes de compagnie, on pourra se fondre dans le groupe pour passer inaperçu devant les gardes. De la même manière on pourra enrôler des mercenaires pour affronter certaines soldats. Pour la petite anecdote, on peut aussi jeter de l’argent au sol pour créer un attroupement qui détournera l’attention des gardes. Il reste aussi le principe de cachette dans le foin par exemple qui existait déjà dans le premier opus... Mais pour éviter les gardes on peut aussi jouer sur notre notoriété. Bousculer un passant avertira un garde proche par exemple. Et très vite dans l’aventure, vous êtes sur la liste rouge des gardes et vos avis de recherches se multiplie dans les villes. Vous pourrez donc les trouver et les déchirer pour devenir plus discret. De la même manière vous pourrez liquider des témoins ou soudoyer les hérauts (officiers chargés de faire de publication).
Avec des missions plus variés et un rythme de l’histoire plus soutenu sans va et vient vers le monde “réel”, Assassin’s Creed 2 se déroule avec plaisir. On ne resent plus cette sensation de vide, de répétitivité. Au contraire, on a de quoi faire, on a hâte d’avancer. Non seulement la progression est libre avec un choix de missions et de progressions. On peut évoluer librement sur les toits, dans les rues, dans but, juste pour la promenade. On peut aussi appréhender les missions comme on le souhaite : arriver par où on veut, opérer de manière directe et brutale ou détournée et discrète. Les attaques avec aide de mercenaires seront elles aussi différentes et permettont diverses approches. Mais globalement, la finalité reste souvent des combats bourrins. Et à ce point de vue je metterais un bémol sur le système de combat que je trouve un peu rigide. On se retrouve parfois sous les coups à répétitions de l’ennemi sans pouvoir se décaler ou rétorquer. Mais globalement, quand ça se passe bien, les combats sont beaux et bien fichus : Ezio égorge ses ennemis par derrière, il peut les empoigner et les jeter sur les autres, etc.. certains coups de grâce disposent même d’angles de caméra plus spectaculaires.
Concernant l’expérience de jeu on évolue donc dans différentes villes et on va de l’une à l’autre mais les développeurs ont eu la bonne idée de diminuer les longs trajets à cheval qui nous agaçaient franchement dans le premier opus. Parfois, on dispose tout de même d’un canasson mais c’est bien moins souvent et moins long. C’est en tous cas toujours plaisant de parcourir les chouettes paysages de Toscane au galop. Mais dans Assassin’s Creed 2, cette fois, on aura aussi l’occasion d’évoluer dans des lieux fermés à travers des missions Tombeaux d’Assassin qui nous demandent de trouver des sceaux. Dans ces scènes, on devra jouer d’acrobaties et de vitesse en alternance avec quelques énigmes. Un ajout bien vu qui renouvelle un peu l’aventure de manière originale.
Côté réalisation, Assassin’s Creed 2 impressionne encore plus que son prédecesseur avec des décors magnifiques et des personnages bien modélisés. Les ruelles sont riches de détails, les textures variées et réalistes et les effets de lumières de jour comme de nuit très réussis. On regrette juste des cinématiques parfois en dessous avec des personnages un peu figés, mais globalement c’est magnifique. L’ambiance sonore et musicale est elle-aussi agréable et immersive en collant bien avec l’époque traversée.
En résumé, Assassin’s Creed 2 poursuit sur le concept du premier opus mais en le garnissant de nouveautés intéréssantes concernant le gameplay, les activités disponibles et des missions plus riches et moins ennuyeuses. Aussi, les longues chevauchés inutiles ont prit fin et on prend plus de plaisir à évoluer dans l’aventure avec un rythme plus soutenu et une progression plus attrayante. La série Assassin’s Creed reste sur les rails avec un style unique qui en séduira plus d’un et son concept de “bons dans le temps” nous promet un troisième opus qui renouvellera forcément l’expérience de belle manière. Les pronostics sont ouverts concernant l’époque suivante... la Révolution Française? La guerre de Sécession? La Seconde Guerre Mondiale?
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