Depuis les débuts de l'enquête concernant l'affaire de trafic présumé de diplômes pour le bénéfice d'étudiants étrangers, l'université de Toulon traverse une crise sans précédent. Pour reprendre en main l'établissement, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse avait procédé à la nomination d'un administrateur provisoire, Philippe Tchamitchian.
Le précédent président, M. Oueslati, avait alors été suspendu de ses fonctions. N'acceptant pas la nomination de l'administrateur pour une durée de six mois et mis en cause dans l'affaire, M Oueslati avait fini par donner sa démission.
Désormais, le conflit vient se nouer avec cinq vice-présidents de l'université Sud Toulon Var. Malgré l'injonction de l'administrateur provisoire, ils refusent de donner leur démission, dénonçant une procédure totalement abusive, pouvant laisser penser que ces cinq dirigeants sont aussi coupables.
Un bras de fer s'est donc entamé avec l'administrateur qui refuse de travailler avec l'ancienne équipe. Pourtant, cette dernière avait été élue de façon tout à fait démocratique. Or l'arrivée de M. Tchamitchian est elle à l'opposé d'un principe démocratique. Sa mission n'est pas de s'installer aux commandes en formant une nouvelle équipe mais bien plutôt de favoriser la tenue de nouvelles élections afin de renouveler l'équipe mise en cause.