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Il s'agit de la correspondance entre deux quadragénaires qui s' aiment et vivent ensemble, depuis des années, sans lien officiel et sans enfants. Ils sont en Provence au début de l'été et très tôt, un matin, elle s'en va, lui laissant une lettre d'adieu définitif. Il n'y a pas eu de drame, ils s'aiment encore et il pleure en lisant cette lettre. Il ne comprend pas les raisons qu'elle lui donne: "C'est sérieux car nous n'avons pas pris soin de notre amour. la cause en est notre désœuvrement, cette distraction meurtrière qui est la nôtre.
Tu es un assassin. Je suis un assassin. Tu me gardais près de toi par simple esprit d'étourderie".
Ils ne se reverront plus pendant plusieurs mois mais ils continuent à s'écrire presque tous les jours.
Lui maigrit, perd le sommeil, reste prostré dans l'appartement, veut savoir ce qu'elle a aimé en lui, respire son écharpe encore imprégnée de son parfum. Il se sent "aussi triste qu'un mourant au fond d'un couloir d'hôpital, discret, désespéré, inutile."
Elle cherche un protecteur qui la rassure. Elle ne veut plus de ce couple sans feu, sans étincelles qu'ils sont devenus. Elle sort avec un autre.
Il reste longtemps silencieux. Elle s'inquiète. Il lui répond sur des Post-it. Elle s'agace. S'installe alors l'inévitable jeu du "Je t'aime - Moi, non plus!"
C'est court, vif, incisif, sans temps mort. "Cela va vite une séparation!" Les groupes de lettres, de billets plutôt, alternent avec des passages musicaux. C'est un texte écrit pour deux comédiens, une correspondance théâtrale! A Grignan, dans le cadre du Festival de la correspondance, il a obtenu un grand succès, selon la presse!
Une séparation de Véronique Olmi (Triartis, juillet 2009), Festival de la correspondance de Grignan. L'auteur a reçu une bourse d'écriture annuelle lui permettant d'écrire une pièce de théâtre autour du thème du parfum. ( Lu dans le cadre du Challenge de Levraoueg, le 2% rentrée littéraire)