1958, à Hiroshima. Hikedo élève seule ses deux garçons. Ne pouvant supporter une telle charge financière, elle décide de confier son plus jeune fils à sa mère qui habite à la campagne. La découverte du monde rural est un changement radical pour le petit Akihiro. Surtout que sa grand-mère est encore plus pauvre que sa mère ! Mais toujours de bonne humeur et débrouillarde, cette sacrée mamie va devenir une complice et un modèle à suivre pour le jeune garçon.
Quelques exemples parmi tant d’autres : Mamie traine derrière elle un aimant pour ramasser la ferraille ; Akihiro n’a pas les moyens pour s’inscrire aux cours de kendo et de judo : sa grand-mère lui conseille la course à pied, c’est le seul sport gratuit ! Attention cependant, il ne faut pas courir trop vite pour ne pas user les semelles ni courir trop longtemps pour ne pas s’ouvrir l’appétit.
Il n’y a jamais grand-chose à manger à la maison. Pour récupérer de la nourriture, mamie tend un filet le long de la rivière. En amont, il y a un marché et les commerçants jettent les légumes invendables. Mais le radis ratatiné et le concombre tordu ne sont pas différents une fois préparés !
Inspirée de l’enfance d’un célèbre comique japonais, Une sacrée mamie a d’abord été un roman qui s’est vendu à plus de quatre millions d’exemplaires sur l’archipel. Chronique douce et tendre, pas misérabiliste pour deux sous, cette série peut-être trop pétrie de bons sentiments est une lecture qui fait du bien, tout simplement. Oubliez la crise et la morosité ambiante avec cette sacrée mamie toujours positive. Une vraie leçon d’optimisme en toute circonstance.
Une sacrée mamie T3, de Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa, Éditions Delcourt, 2009. 7,50 euros.
L’info en plus : Dans la même veine des souvenirs d’enfance où un petit garçon accompagne une grand-mère inoubliable, il est impossible de ne pas citer le magnifique recueil Nononba, publié par les éditions Cornélius et qui obtint le prix du meilleur album au festival d’Angoulême en 2006. Un chef d’œuvre toujours disponible.