Article by Vesti
Pourquoi : dernier avatar du marketing de fin de repas qui essaime du Courte Paille d’autoroute aux restos chics de la capitale. Comme si les marges sur les cafés et autres boissons chaudes n’étaient pas déjà assez extravagantes. Parce qu’un café gourmand est trop souvent un prétexte pour nous fourguer une boule de vanille insipide et un moelleux au chocolat riquiqui, le plus souvent industriel. Mais aussi parce qu’un serveur à qui on commande un café et l’addition ne peut s’empêcher de nous répondre : » vous avez un café gourmaaaaaaaaaaand à la carte monsieur ».
A remplacer par : rien. Je vous ai dit que je voulais un café allongé et l’addition.
N°2 : La bavette à l’échalote ou son jumeau de misère, le pavé au poivre
Pourquoi : parce qu’il existe bien d’autres morceaux savoureux dans le bœuf et que la sauce est la plupart du temps industrielle et grasse (pléonasme).
A remplacer par : un morceau de paleron dénervé (chez Desnoyer), et une fondue d’échalotes fraiches déglacée aux vin rouge, au viandox et à la sauce soja (qui remplace avantageusement le sel).
N°3 : Le tartare-frites-salade
Pourquoi : l’idée d’avaler une bouillie de viande et de condiments est bien trop souvent un prétexte pour nous tromper avec de la viande moins noble qu’un rumsteck (donc peu onéreuse à l’achat) et de noyer sa préparation dans la matière grasse et une proportion trop importante de cornichons et d’oignons.
A remplacer par : une entrecôte, car au moins le restaurateur ne pourra vous tromper (à moins que vous ne voyez que du feu entre une entrecôte et un onglet, dans ce cas rdv ici). Ou alors, allez déguster un tartare au cognac chez Germaine à coté de la rue de Sèvres.
N°4 : Le poulet fermier et sa purée maison
Pourquoi : parce qu’on est en droit d’attendre d’un restaurateur qu’il fasse sont travail, c’est à dire qu’il cuisine, qu’il transforme, qu’il transfigure a minima ses produits. Que la purée soit maison est bien le minimum surtout quand le plat est facturé entre 15 et 20€. Cuire au four une cuisse de poulet prédécoupée et réchauffer une purée précuite, cela relève de la grande arnaque.
A remplacer par : une pintade assortie d’une purée de légumes (marrons, cèleris). Si vous y tenez, allez vous régaler d’un poulet-purée au bistrot Victoire, derrière la place éponyme. C’est bon et cela vous coûtera seulement 11€.
N°5 : la plancha de tout et n’importe quoi
Pourquoi : parce que la plancha est avant tout un ustensile de cuisson avant d’être un plat, très intéressant au demeurant mais dont les restaurateurs abusent dans leur carte afin de surfer sur la vague du bien-être. Imaginez qu’on vous serve une « dorade à la poêle », ou un « filet de poulet au four ». C’est moins glamour, mais c’est pourtant comparable. Nous avions eu les « n’importe-quoi en papillote » dans les années 90, c’est aujourd’hui le tour de la plancha.
A remplacer par : Un bon teppanyaki à 100m des champs Élysées : Kokko Hana. Le teppanyaki et la plancha, c’est kif-kif sauf que chez Kokko, vous comprendrez pourquoi le libellé » foie gras teppanyaki » , se suffit à lui même.
:: Copyright © 2009 :: vesti.typepad.com ::