Que les divers perverts et autres zazous avides d’expériences de vestiaire plus ou moins sexuelles ne s’embarassent pas à lire plus avant, c’est un blog sérieux ici, allez ouste, circulez.
Je parle d’indemnité, pas d’attributs!
Un salaire, une indemnité, à quoi cela peut-il bien servir?
Se précipiter sur la suite (mais sans quitter cette page !)
La première approche, purement matérialiste, est de dire qu’elle sert à faire face aux contingences de la vie. Logement, nourriture, transport, éducation et ensuite les petits à-côtés style spectacles, vacances et sorties diverses.
La seconde approche, sciemment et uniquement économique, va faire du salaire la contrepartie économique d’un service rendu grâce à sa force de travail pour un patron, ou pour soi même. Il correspond donc à une partie de la plus value, la valeur ajoutée, que la bonne coordination des facteurs de production a permis de dégager du processus productif.
La dernière approche, plus sociologique va distinguer dans les émoluments perçus un élément de positionnement social. Le salaire dit l’importance accordé à son récipiendaire par l’organisation qui le lui verse. Plus il est généreux, plus il caractérise un pouvoir important et reconnu, une influence certaine sur le processus décisionnel.
Lorsque l’on est en présence d’une indemnité, disons de président de la République, à tout hasard, il faut bien trancher ce qui relève de chaque catégorie.
La première est bien faible, puisque l’hôte de l’Elysée est logé, nourri, blanchi, transporté et accueilli en vacances. Les charges qui pèsent sur lui sont donc aussi importantes que l’éventualité de voir le PSG remporter le championnat de Ligue 1.
Vient ensuite la part économique. Là encore difficile d’attribuer une quelconque attention à l’équivalent privé de la chose. L’Etat français est en déficit chronique, la gestion n’est pas son fort et il a tendance à distribuer à tord et à travers des milliards, bref rien qui puisse être assimilé à une véritable performance économique.
Reste enfin le statut social que procure le salaire. Il faut bien l’avouer c’est là que tout se joue. Car si le n°2 peut toucher 22.000€/mois, les sous-fifres 15.000€ et les petites mains 11.000€, il est effectivement dérangeant que le number one ne touche que 8.000€/mois.
Attentifs que vous êtes, vous aurez remarqué que le number one dispose d’autres facilités dont sont privés les autres, mais nous avons vu qu’elles ne comptent pas, c’est peanuts, fut-on un gros consommateur de voyage et de travaux pour accueillir sa famille faire joli.
Tout ça pour dire que porter l’indemnité de Président de la République à 20.000€/mois au lieu de 8.000 sous prétexte que Angie gagne plus et que François est mieux payé, dans une période de tension sociale liée notamment aux salaires et aux retraites c’est plein de classe.
Une classe et un à-propos qui sied merveilleusement bien à notre président. Lorsqu’il s’agit de diplomatie sociale il est vrai que la délicatesse de panzer dont il fait montre est tout à fait séduisante.
On pourra ensuite entendre avec attention toutes les demandes de sacrifices qui nous sont formulées…
Nous devrions être fiers, c’est notre président qui a la plus grosse… Chouette.