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Tsunami: la Chaîne du Bonheur a terminé son action

Publié le 25 novembre 2009 par Fouchardphotographe @fouchardphoto
La Chaîne du Bonheur a annoncé mardi avoir finalisé son action dans la région touchée par le tsunami en Asie il y a cinq ans. Depuis lors, la quasi totalité (98%) de l'aide récoltée en Suisse, soit 227,7 millions de francs, a été allouée à 166 projets dans cinq pays.

Les fonds sont venus en aide à 3,1 millions de personnes, a indiqué la Chaîne du Bonheur. Plus de 90'000 personnes ont vu leurs maisons réparées ou reconstruites, dont 34 écoles et hôpitaux.Des dizaines de milliers d'enfants ont été pris en charge psychologiquement. Les projets financés par les fonds concernent également la réorientation professionnelle de 40'000 personnes.Les partenaires de la Chaîne du Bonheur ont apporté une aide à la reconstruction à environ 130'000 personnes. Suite au raz de marée qui avait submergé les côtes du Sri Lanka, de l'Indonésie et de la Thaïlande, les dons avaient afflué du monde entier pour venir en aide aux survivants de cette tragédie, qui a causé plus de 215'000 morts, auxquels il faut rajouter 48'000 disparus.

Critiques

L'élan de générosité était tellement massif que les organisations humanitaires avaient demandé l'arrêt des dons. Des critiques s'étaient élevées, affirmant que les fonds ne répondaient pas aux besoins des nécessiteux, que les travailleurs humanitaires étaient trop nombreux en Asie, voire que les autres catastrophes demeuraient oubliées.En comparaison aux autres catastrophes, les dons en faveur des victimes du raz-de-marée enregistrés ont certes été disproportionnés, admet la Chaîne du Bonheur. Ils ont aussi été gérés en partie "trop vite", ce qui a parfois conduit à "des défaillances et à des erreurs de proportion". Dans les organisations internationales, trop de fonds ont ainsi été attribués à l'aide d'urgence et à court terme, reconnaît-elle aussi.

Aide à long terme

Mais la Chaîne du Bonheur se distancie elle-même de cette critique: 8% de l'argent qu'elle a récolté a été consacré à l'aide d'urgence, et 79% à la reconstruction et la réhabilitation, le reste étant dévolu à la pérennisation et la sécurisation des projets.La Chaîne du Bonheur ainsi que d'autres œuvres d'entraide ont toutefois aussi tiré certaines leçons: le risque existe de consacrer l'aide en priorité aux lieux facilement accessibles, et de léser d'autres régions. Il est par ailleurs primordial que les œuvres d'entraide se concentrent plus sur leurs compétences de base.ats/ak - http://www.tsr.ch


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