Un démocrate-chrétien flamand et une baronne british et travailliste. La parité est respectée, l’équilibre politique entre conservateurs et sociaux-démocrates aussi. Maintenant faut juste que Josette et Marcel s’y habituent…
A peine connue la nouvelle a évidemment suscité son lot de protestations plus ou moins véhémentes avec en filigrane l’idée qu’il aurait mieux valu nommer à ces postes des personnalités « fortes », capables de promouvoir la (vraie) galette-saucisse et les fromages de chèvre picto-charentais sur la scène internationale, de tenir tête à Barack Obama, Hu Jintao et Vladimir Poutine réunis. Du genre qui assure quoi ! Plutôt Rambo, Indiana Jones ou Ségolène Royal que nice cup of tea, consensus mou, Bisounours et compagnie…
Ce qui fait une « puissance » ce ne sont pas les hymnes, les drapeaux ou la grande gueule des dirigeants, ce sont les « services » qu’elle est capable de rendre à ses « sujets » ou à ses citoyens selon les cas.
On peut évidemment débattre de la nature et de l’étendue des ces « services ». Pour les Libéraux que nous sommes, la cause est entendue : moins la sphère publique a de prérogatives, plus son arsenal de « services » publics et obligatoires est vide et mieux on se porte. C’est du reste pour ça qu’il est essentiel de limiter les prélèvements fiscaux au minimum car c’est encore le moyen le plus sur de combattre l’intrusion généralisée de l’Etat dans notre vie de tous les jours.
Reste qu’au minimum, une « puissance publique » se doit d’assurer ce que les politologues nomment les « fonctions régaliennes » au premier rang desquelles figurent la sécurité intérieure et extérieure d’une part, la justice civile et pénale d’autre part. Il est clair que l’Union Europénne n’en est pas là, il est probable qu’elle n’y sera jamais.