Comment voulez-vous que Josette et Marcel soient fiers d’être Français si TF1 ne leur offre pas de temps en temps une belle retransmission en direct du cinquième arrondissement avec transfert de cendres, discours patriotique écrit pat Henri Guaino et minute recueillie de silence présidentiel ? La foi en la Nation c’est comme tout : ça s’alimente.
Question choix du macchab ils auraient plutôt vu l’inventeur de la (vraie) galette saucisse que le cadavre de l’auteur de L’Etranger et du Mythe de Sisyphe mais, comme on dit, tous les goûts sont dans la nature.
Du reste, depuis qu’ils ont participé à la couscous-partie annuelle de l’Association des Pêcheurs à la Ligne de Pleurtuit, ils n’ont rien contre Camus pas plus que contre ces autres pieds-noirs sympathiques et célèbres que sont Roger Hanin et Enrico Macias.
Tous ceux qui ont eu l’occasion de suer sur leur Gaffiot dans de telles circonstances nous pardonneront certainement ce petit fayotage juvénile…
Reste aussi que, de mémoire, Camus c’est aussi soporifique que du Tacite dans le texte. En fait, dans le genre chiant mais vachement bien écrit nous ne voyons guère que Marie Ndiaye pour faire encore pire.
Accroche toi Marie, encore un effort, tu peux y arriver ! Le Goncourt c’était juste une étape : le Nobel est en vue et qui sait, un jour, tes reliques finiront-elles au Panthéon. Comme celles d’Albert si vos progénitures respectives sont d’accord.
Si vous vous intéressez à la littérature française du vingtième siècle lisez (ou relisez) plutôt Céline, auteur aussi génial que sulfureux et officieusement ostracisé par l’Education Nationale au nom du « littérairement correct » et en raison de ses sympathies pronazies et de l’antisémitisme virulent dont il fit preuve pendant l’occupation. Errements personnels qui lui valurent plusieurs années de taule à la Libération.
C’était aussi l’opinion de Bukowski qui passait pour s’y connaître en vieux génies littéraires et chtarbés…
Message personnel à mes mômes : si d’aventure on vous propose un jour de transférer mes cendres au Panthéon, c’est non ! Surtout si Saint Camus m’y a précédé. Ce n’est pas parce qu’on est mort qu’on est obligé de se faire éternellement chier…