Même si « mariage gris » semble être une expression consacrée, son évocation, dans la bouche d’un ministre expulseur d’Afghans, ne peut que faire frémir.
La couleur associée évoque en effet, qu’on le veuille ou non, l’insulte qui sert encore à quelques racistes purs et durs pour qualifier les Nord-Africains : les « gris ». Au même titre
que le terrible « melons ». Ajoutées au déjà nauséabond « débat » sur l’identité nationale, ces déclarations d’Eric Besson n’ont d’autre but, chacun le sait, que de s’attirer la sympathie
de l’électorat d’extrême droite à quelques mois des élections régionales. On a l’impression que le ministre de l’immigration, qui n’a plus de socialiste qu’un mot dans un curriculum vitae, fait de
la surenchère extrémiste pour mieux se démarquer de son ancienne étiquette politique. Histoire de passer définitivement du rose au vert de gris.
C’est dans ce contexte de régression humaniste que, Martine Aubry, s’adressant aux Jeunes socialistes réunis en congrès à Grenoble, a déclaré à propos des mariages homosexuels et des mariages
mixtes : « L'Etat ne doit pas nous dire avec qui nous marier » et « qui on doit aimer ». « Je n'oserai pas citer » le ministre de l'Immigration
« Eric Besson qui a parlé des mariages gris pour que la honte l'atteigne définitivement », a également lancé la Première secrétaire du Parti socialiste.
>> A voir et écouter la chronique de Stéphane
Guillon ce 25 novembre sur France Inter intitulée "le mariage gris d'Eric Besson".
Le mariage gris d'Eric Besson
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