Le quai Branly se serait-il décidé à donner des cours de muséographie à ses conservateurs ? Parce qu'il faut bien admettre que depuis un certain temps, les expositions qu'ils organisent valent le coup. Enfin valent le coup... Comme quand on met un 17/20 à un élève qui n'a pas fait trop de fautes à sa dictée de mots.
Je suis donc aujourd'hui allée voir l'exposition de photographies Portraits Croisés, organisée au Pavillon des Sessions dans le cadre de la biennale Photoquai.
Portraits croisés présente toute une série de portraits photographiques (d'où le titre de l'exposition, vous l'aurez compris) issus des collections de la photothèque du musée du quai Branly. Ces portraits d'hommes et de femmes africains, américains, asiatiques et océaniens, sont exposés au milieu des salles du département du Louvre, au milieu des objets.
Alors oui, les clichés sont superbes. Non, il n'y a pas trop de reflets de lampes sur les cadres. Oui, ça fait plaisir de voir une expo de photo au milieu du Pavillon des Sessions. Oui, le quai Branly fait dialoguer les cultures. Mais là, non. Car le principe de l'exposition est là, mettre en rapport les clichés avec les objets présentés dans les salles du Louvre.
Bon, soyons bonne joueuse, pour certaines photographies, ça fonctionne. Très bien même. Le portrait d'une femme scarifiée à côté d'une tête en terre cuite africaine présentant des cicatrices, on ne pouvait pas faire mieux. Ce que je n'ai pas compris en revanche, c'est la photographie d'un Amérindien du Mississippi de l'autre côté de la vitrine... Je ne dois pas parler le même dialecte qu'eux!
Donc Photoquai by le Louvre, c'est joli, c'est rapide, mais quand la porte des Lions est fermée, qu'est-ce que c'est loin de l'Ecole!
Lo, a marché 20 minutes pour arriver à 100 mètres du bureau