Dans notre jardin il y a quatre stères de bois pour chauffer la maison pendant l’hiver. Ce tas de bois est protégé, en attendant mieux (on y pense, on y pense …), par une grosse bâche bleue qui casse les pieds du chat des voisins parce-qu’il ne peut plus faire d’escalade, mais passons. Ce tas de bois abrite des animaux, pour des périodes plus ou moins longues, animaux qui parfois sortent de leur cachette et nous font la surprise de leur visite, sur la pelouse ou sur la terrasse.
Episode 1 : fin du printemps ou début de l’été dernier, un soir où nous dînons sur la terrasse. On entend du bruit, comme un frottement, du côté du tas de bois. Le chat du voisin, d’ailleurs, est à plusieurs reprises ce jour-là resté scotché devant la bâche bleue comme s’il avait vu une apparition. Frotte, frotte, et ça dure un bon moment, jusqu’à ce qu’on voit la bâche se déformer, et une forme se déplacer à l’intérieur. N’écoutant que mon courage et négligeant de sauter sur l’appareil photo, je soulève la bâche et un énorme hérisson tombe. Il a depuis cet épisode déserté notre petit jardin.
Episode 2 : un dimanche matin d’octobre. Je me laisse dorloter par Morphée pour quelques minutes encore, tandis que mon keum prend l’air sur la terrasse et aperçoit une bébête. Plus malin que moi le jour du hérisson, il se saisit de la boîte à image et clique, certes sans prendre le temps de peaufiner les réglages, mais ce qui compte c’est d’avoir gravé ce moment-là. Dix minutes après, la bébête n’était plus là. J’ai donc loupé la visite du crapaud :
Episode 3 : hier soir. Il fait nuit noire. Je m’apprête à fermer les volets et aperçoit un drôle de truc sur la terrasse, genre lézard mais en plus dodu et avec plus de couleurs. La photo au flash n’atteint pas des sommets artistiques, mais au-moins la salamandre est dans la boîte :