Tout de suite mes impressions sur le premier tome du Parlement des Fées !
Quatrième de couverture.
Edgewood est un monde à l'intérieur des mondes, un lieu où les arc-en-ciel rejoignent la terre. La future femme de Smoky, Daily Alice, l'attend, juchée sur le seuil de sa maison délirante aux multiples visages et au jardin foisonnant. Smoky doit délaisser ses habitudes de citadin et apprivoiser cette contrée et vivre au sein de cette femme au sourcil unique...
Mon avis.
Très difficile que de donner mon opinion sur ce livre car je l'ai à la fois aimé et détesté ! Assez paradoxal, comme point de vue, mais je vous assure que c'est pourtant la réalité !
J'ai aimé la poésie du texte, l'harmonie des mots et ce petit côté magique qui s'évaporait aussitôt quand on essayait de l'attraper. Il règne une atmosphère féérique sur ce livre qui m'a énormément plu.
À côté de ça, j'ai détesté le style de l'auteur, cette volonté de ne rien dévoiler, de ne pas lâcher quelques bribes de l'histoire. De fait, on a souvent l'impression de ne rien comprendre à ce qu'on lit !
L'histoire est celle d'un Conte qui se raconte sur plusieurs générations et qui concerne la famille Drinkwater qui s'est installée dans une maison "vivante" à Edgewood.
Des membres de la famille Drinkwater sont au courant de ce conte et en connaissent quelques bribes et d'autres non... Et le lecteur ? Eh bien, le lecteur, il ne sait rien et c'est bien ça le problème !
Durant ce premier tome, nous voyageons en quelque sorte dans le temps : l'auteur nous apprend à connaître les différentes générations des Drinkwater. Dès lors, entre passé, présent et futur, le lecteur éprouve beaucoup de difficultés à s'y retrouver !
C'est comme si on se retrouvait dans une grande pièce désordonnée où il faut soi-même trouver l'ordre des choses.
Et force est de constater qu'ayant terminé le tome 1, la pièce est toujours aussi en désordre, et c'est pas faute d'avoir essayé d'y voir clair !
L'auteur ne lâche rien de l'histoire. Il passe d'une époque, d'un membre de la famille Drinkwater à un autre, sans mettre son lecteur à l'aise avec cette idée. On a l'impression de toujours passer du coq à l'âne et de n'avoir aucun lien entre les différents paragraphes d'un chapitre. La lecture en devient très déconcertante et par moments, je dois l'admettre, on lâche complètement le fil...
Jusqu'à ce qu'il attire notre attention avec un passage dont il a le secret : magique et féérique à souhait !
Niveau des personnages, il y en a trop et on en sait trop peu pour s'y attacher, c'est dommage. Par contre, ce que j'ai bien aimé à la lecture, c'est l'amour et la profondeur des sentiments qui les unit. On sent que toute cette famille Drinkwater est attachée aux siens et qu'ils ont du mal à accepter que l'un d'eux puissent quitter Edgewood (notamment avec Auberon).
La maison d'Edgewood, un labyrinthe où tout le monde peut se perdre, est un personnage à part entière qui, comme le reste de la famille Drinkwater, garde jalousement ses secrets !
J'ai été choquée par une certaine façon de raconter l'histoire sur des faits qui sont loin d'être anodins (notamment la scène où tonton Auberon prend des photos de ses nièces...). On comprend que le but des photos est de capturer ces fées qu'Auberon n'arrive pas à voir (alors que ses nièces, oui) mais la façon dont l'auteur raconte la scène est franchement choquante.
Sinon, l'aspect fantasy reste relativement pauvre dans ce premier tome où les fées ne sont évoquées que de manière superficielle : tout à leur sujet reste secret et mystérieux. J'avoue que ce côté m'a franchement énervée lors de la lecture mais en même temps, c'est le moteur qui me poussait à continuer car j'avais vraiment envie de savoir. La réponse au tome 2, je l'espère !
En conclusion, même si je vous donne l'impression de ne pas avoir beaucoup aimé le livre, il n'en est rien. Ce livre est un paradoxe pour moi et un réel défi au niveau de la lecture et rien que pour ça, j'ai apprécié le lire ! Il est rare d'avoir un avis aussi mitigé sur un livre, de passer d'une minute à l'autre de "j'adore" à "je n'aime pas" et ainsi de suite, inlassablement jusqu'aux dernières pages.
L'auteur garde ses mystère, peut-être est-ce voulu, peut-être cherche-t-il à brouiller le lecteur pour qu'il lui soit impossible d'arriver à la conclusion du conte par lui-même, lui laissant la surprise totale lors de la lecture des dernières pages du second tome...(en VO, le livre n'a pas été découpé en 2 tomes, il s'agit d'un seul et même livre)
En tous cas, il ne m'a pas laissé indifférente, c'est le moins que l'on puisse dire ! J'espère que le tome 2 apportera toutes les réponses aux questions qui restent en suspens (et il y en a !) à la fin du tome 1 et j'espère surtout que la lecture sera plus aisée... car ce ne fut pas une sinécure (plus de 7 jours pour lire 435 pages !) !
Je ne préfère pas mettre de note pour le moment et attendre la fin du tome 2 pour avoir une idée globale. Il va donc falloir être patients !
Sinon, vous ne trouvez pas que la forme un peu noire (en bas, à droite), sur la cover, ça ressemble drôlement au Château de la Belle au Bois Dormant à Disneyland Paris ? :p
Je tiens à remercier tout particulièrement les Éditions Points qui ont accompagné l'envoi du tome 01 du tome 02 !
À très vite pour le second tome !
Les avis des livraddictiens : Mallou, Thalia, Olya, Lolo.
Le Parlement des Fées, tome 1 : L'Orée des bois de John Crowley
Aux Éditions Points, 2009
435 pages