Voici une question orientée neurologie qui était encore sans réponse il y a quelques années :
“D’un point neurologique, la science a-t-elle prouvé que le cerveau d’un bègue était différent d’une personne non bègue ? (Ma question porte uniquement sur le structurel pas sur le fonctionnel.)”
Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel :
« La science » a mis en évidence des anomalies structurelles dans l’aire dite « Brodmann 47 », chez les personnes qui bégayent dans leur hémisphère dominant (Sommer, Foundas, Neumann, De Nil) - avec stimulation compensatrice de l’autre côté et création de réseau de fibres blanches créant des connexions de supplémentation (en gros), et ce à peu près neuf fois sur dix. Dans le bégaiement développemental non persistant, cette organisation cérébrale de compensation subsiste après la « guérison », qu’elle soit spontanée ou post thérapeutique.
On a trouvé des compensations de ce genre dans la dyslexie aussi ; ce n’est pas un processus d’autoréparation propre au bégaiement.