Le Dr Monfrais-Pfauwadel répond à la question :
“Quelles sont les pistes actuelles dans la recherche sur le bégaiement ?”
Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel :
La neuroimagerie, la biochimie des neurotransmetteurs, en particulier celle des les récepteurs D2 de la dopamine, et la génétique. Tout est lié.
On connaît déjà plusieurs « gènes candidats » ; on sait pour quelles protéines ils codent (mais il y en a un paquet pour chaque site) ; on essaye de traquer leur cheminement en les marquant et en les suivant en neuroimagerie… Jusqu’à ce que l’on trouve.
Et l’on trouvera aussi pour d’autres problèmes que le bégaiement, et en cherchant sur les tenants et aboutissants d’autres problèmes, on trouvera par surcroît quant au bégaiement. C’est pourquoi il est indispensable que les chercheurs cherchent en réseau, de par le monde, répliquent les expériences des uns et des autres pour les valider et publient dans des revues sérieuses et contrôlées pour faire avancer l’ensemble. On ne peut parler d’une recherche française ou pas française sur tel sujet (y compris sur le bégaiement, pour se plaindre qu’il n’y en a pas) ; la recherche scientifique ne peut être par définition qu’universelle. Ensuite il y a les intérêts des uns et des autres, pécuniaires, militaires, etc.