La question de la meilleur thérapie pour le bégaiement mine plus d’une personne bègue dans cette nébuleuse de solutions plus ou moins efficaces pour le traitement de leur propre bégaiement. Comment avoir les idées plus clairs sur l’efficacité de ces thérapies ? Les statistiques semblent pouvoir apporter un semblant de réponse, et pourtant…
“Avez-vous des chiffres sur l’efficacité des thérapies orthophoniques chez l’adulte ? Merci ! Mme T G”
Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel :
Chère Madame :
Hélas NON… et le voudrait-on que ce serait difficile car il faudrait formater les procédures de réhabilitation, être sur que tous les patients aillent au bout de leur rééducation, être sûr que la rééducation ne varie pas d’un rééducateur à l’autre, etc. Certains thérapeutes (je pense à Ronald Webster, à Mark Onslow) ont formaté jusqu’à la rigidité leurs procédures. Cela ne peut se faire pour la partie reconstruction psychique et émotionnelle qui est forcément une des issues souhaitées de la thérapie
Autre point soulevé par votre question : qu’est ce qu’être efficace, en matière de prise en charge du bégaiement ? Pour ma part, c’est bien plus que de ne pas bégayer. C’est pouvoir dire ce que l’on veut, quand on veut, comme on veut, à qui l’on veut…et être entendu ; entre autres
Très vaste sujet, Madame T. G. Gageons que l’arrivée d’essais cliniques nous montrera ce que les autorités sanitaires exigeront comme niveau de preuve d’efficacité…