Suède, Finlande, Allemagne, Autriche, Nouvelle-Zélande, Grèce, Vénézuela, Costa-rica, quelques-uns des Pays à avoir banni la fessée du système éducatif des enfants.
Edwige Antier est députée, certes mais également pédiatre et chroniqueuse radio. Elle sait donc, à priori de quoi elle parle. mais le problème n’est pas véritablement là où l’on voudrait nous le faire croire. Lorsqu’il est question de « châtiments corporels », il est souvent fait un amalgame avec les « violences corporelles ». Or ce sont deux sujets différents. Si pour certains, donner une fessée à leur enfant est un exutoire voire un défouloir, pour d’autres ce n’est que le juste retour d’un acte que l’enfant n’aurait pas dû commetre. Punir son enfant est normal. Mais le punir à la hauteur de la faute commise semble être le plus difficile à faire.
Les conséquences de la fessée sont souvent discutées et il n’est pas rare d’entendre « cela ne fait pas de mal ». Les conséquences psychologiques sont évidentes pour d’autres, qui considèrent que c’est à l’âge adulte que ressurgiront ces conséquences.
Edwige Antier explique que les enfants qui n’ont jamais reçu de fessée sont mieux élevés et acceptent plus facilement l’autorité de l’adulte. Les enfants « claqués » seraient plus agressifs. C’est possible, après tout, l’exemple que j’ai ne concerne que deux enfants, les miens en l’occurence. Mon grand a pratiqué la boxe -je comprends mieux- et la cadette fait des études de Psychologie -là aussi je crois comprendre-.
La fessée ne serait qu’un constat d’échec pour ceux qui la pratiquent. C’est possible aussi mais je n’irai certainement pas en parler à mes parents de peur…d’en prendre une.
Plus sérieusement, une étude menée par le Professeur Murray Straus indique que le Quotient intellectuel des enfants féssés serait inférieur à celui de ceux qui ne l’ont pas été. Je veux bien là encore mais j’émets quelques réserves cependant. Mon Q.I est de 124. A ma connaissance, c’est au-dessus de la moyenne. Ce n’est pas digne de figurer sur la liste « Mensa » mais çà me suffit. Ce Q.I m’a été indiqué par des spécialistes de la question en milieu médical. Suis-je une exception, alors que j’ai connu la fessée?
Il faut éduquer et non dresser, dit-on, son enfant en arguant du fait que les châtiments corporels tiendraient plus du dressage que de l’éducation. J’en parlerai à mon chien, il m’en saura gré, je n’en doute pas. Mais pour la gouverne de ceux qui parle de dressage en ce cas, c’est déjà une violence faite à l’enfant que d’utiliser ce terme.
Il faudra alors également demander à « Super Nanny » de modifier ses méthodes d’éducation, elle qui préconisait il y a deux semaines une fessée, petite il est vrai, considérant qu’il fallait asseoir l’autorité parentale coûte que coûte.
Bref, l’éducation parentale veut bien dire ce qu’elle veut dire: C’est aux parents à juger de la manière dont ils vont éduquer leurs enfants et non à nos élus qui avaient, du moins le croyais-je, d’autres chats à fouetter. (Voilà que je viens de me mettre à dos les partisans de la SPA)
Pour ce qui concerne les violences corporelles faites aux enfants, il existe déjà des lois. Que celles-ci soient déjà appliquées à bon escient et nous reparlerons alors d’autre chose.
Deux choses pour en terminer là.
La première est juste un petit rappel. La députée Edwige Antier est celle-là même qui a décrit l’homoparentalité comme un « phénomène marginal » qui véhiculerait des anti-valeurs, lors de la sortie du roman Jean a deux mamans (un livre destiné à la jeunese) traitant de l’homosexualité, s’opposant ainsi à l’adoption d’enfant par des couples de même sexe.
La deuxième chose est une question: dois-je m’attendre à ce qu’une fois une telle loi votée, son champ d’application soit élargi aux fessées entre adultes consentants? On ne sait jamais!