France - Un rapport alarmant sur l'impact du réchauffement climatique a été remis jeudi par l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), au ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo.
Si aucune mesure n'est rapidement prise par la France pour s'adapter au réchauffement climatique, ce dernier coûtera extrêmement cher à l'Hexagone, prévient
l'Ornec dans son rapport.
Les coûts annuels liés au réchauffement pourraient en effet atteindre plusieurs milliards d'euros estime l'observatoire qui évoque la montée des eaux, les feux de forêts ou encore les
canicules à répétition auxquels il faut s'attendre.
En 2050, un déficit de 2 milliards de mètres cubes par an pour les besoins de l'agriculture, l'industrie et l'alimentation en eau potable pourrait être observé, annonce ainsi le rapport. L'Onerc
estime également que la multiplication des canicules du même type que celle de 2003, pourrait représenter d'ici 2100, un coût de plus de 300 millions d'euros par an pour une culture comme le
blé.
Le tourisme souffrira lui aussi particulièrement du réchauffement climatique avec des températures trop élevées l'été dans le sud de la France et un défaut d'enneigement dans les Alpes en
hiver.
2 milliards d'euros, c'est le coût que pourrait engendrer une élévation d'un mètre du niveau de la mer d'ici 2100 en raison de la destruction des routes et logements submergés, prévient encore
l'observatoire.
Ce rapport doit servir de document de référence en vue du lancement d'ici 2011, d'un plan national d'adaptation au changement climatique comme le prévoit la loi d'orientation du Grenelle
Environnement.
"Ce troisième rapport de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique, qui constitue un travail considérable, montre que la France ne sera pas épargnée par le changement
climatique" a déclaré le ministre chargé de l'Environnement. Et d'ajouter: "Il nous faut donc redoubler d’efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce qui passe par la
conclusion d’un accord international à Copenhague et par la mise en œuvre du Grenelle Environnement sur notre territoire".