Décorer sa maison de plantes d’intérieur peut améliorer la qualité de l’air qu’on y respire.
C’est ce que soutiennent des chercheurs américains1 qui ont mesuré la capacité de 28 espèces de plantes domestiques à absorber certains polluants présents dans l’air, dont le benzène, le toluène l’octane, le trichloroéthylène et l’alpha-pinène.
Ces polluants émanent autant des peintures, des vernis et des produits de nettoyage, que de la fumée de cigarette ou des gaz d’échappement des voitures qui pénètrent par les fenêtres.
Cinq plantes efficaces.
Après avoir isolé les plantes pour les exposer successivement aux différents polluants, les chercheurs ont constaté que 5 plantes montraient des taux d’élimination satisfaisants, soit une absorption de 26 μg à 44 μg de polluant par m2 de feuille à l’heure.
Concrètement, ces plantes immobilisent les composés volatils sur leurs feuilles, puis les emmagasinent dans leurs cellules. Les micro-organismes présents dans la terre jouent aussi un rôle en biodégradant certains polluants.
Hemigraphis alternata, une plante au feuillage vert violacé. Elle est originaire de l’Asie du Sud-est.
Hedera helix, un lierre grimpant ou rampant qui pousse aussi en pot.Il est originaire d’Europe. Son feuillage est vert, parfois cerclé de jaune.
Tradescantia pallida, une plante rampante qu’on appelle parfois« misère pourpre ». Ses feuilles sont velues et violacées. Elle est originairedu Mexique.
Asparagus densiflorus, une plante au feuillage vert tendre, qui rappelle celui des fougères. Elle est originaire d’Afrique du Sud.
Hoya carnosa, une liane grimpante qu’on appelle aussi « hoya cireux »ou « fleur de porcelaine ». Ses feuilles luisantes ont une apparence cirée. Elle est originaire de l'Inde, du Myanmar et du sud de la Chine.
Vivement la variété!
Les auteurs de l’étude recommandent de s’équiper de plantes variées pour améliorer la qualité de l’air de sa maison. Car chaque espèce a ses vertus. Et toutes, rappellent les chercheurs, améliorent la santé psychologique, en aidant à réduire le stress.
L’air intérieur plus pollué que l’air extérieurNous passons environ 80 % de nos journées entre 4 murs. Or, la pollution serait jusqu’à 12 fois plus concentrée dans nos maisons qu’à l’extérieur, selon les chercheurs. L’exposition aux composés organiques volatils (COV) serait liée à l’occurrence de certains cancers, de maladies immunitaires, neurologiques, respiratoires ou à l’infertilité.