Après des années de guerre, de promesses, de négociations, les restaurateurs ont obtenu il y a 5 mois une baisse de la TVA dans la restauration.
Cela n’allait pas, bien sûr, se passer sans contrepartie. Les restaurateurs avaient promis de l’embauche, dans ce secteur où patrons et employés bossent comme des titans et surtout une répercussion de cette baisse sur les additions des clients.
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
Pour relancer la restauration, qui est l’un des milieux qui emploie le plus en France avec près de 700 000 salariés, il était évident que nous devions lui donner un coup de main. Emblème de la France (limite cliché), la restauration est l’un des secteurs les plus porteurs de notre économie. Par ailleurs, les syndicats se sont engagés à créer 40 000 emplois dans les 2 prochaines années.
Las, au Palais du Luxembourg, on n’a vu ni baisse de l’addition, ni création d’emploi. Ni une ni deux, les sénateurs ont donc tenté de faire marche arrière en remontant la TVA à 19.6%. Alors gros coup de bluff ou vraie envie (besoin) des élus reprendre « ce cadeau » ? L’argument est simple : le manque à gagner pour la France est de 3 milliards d’euros.
« Il ne faut pas empiéter sur l’avenir en demandant avant le temps ce qui ne peut venir qu’avec le temps » (Arthur Schopenhauer)
Etait-ce vraiment le bon moment de lancer le débat ? La TVA n’a baissé qu’en juillet dernier, peut-on vraiment espérer que cette baisse se répercute aussi rapidement dans les restaurants ? Certains ont commencé à jouer le jeu, mais cela demande un véritable exercice comptable que de remanier les prix et d’embaucher du personnel.
Le problème maintenant est un peu celui de la quadrature du cercle : les restaurateurs ont jusqu’à fin novembre pour augmenter leurs salariés mais le feront-ils avec la menace de voir repasser leur TVA à 19.6% ?