Trois séduisantes syrahs

Par Daniel Sériot

Commentaires de Daniel

Je commente aujourd’hui, des vins qui ont été ouverts pour accompagner des gibiers ( palombes, pigeons, et perdreaux ). Comme d’habitude les vins sont goûtés seuls, puis redégustés 24 ou 48 heures plus tard. Ils ont été mis en carafe, et conservés ainsi à 13 degrés, jusqu’à leur ultime dégustation. La syrah de Simon Maye a déjà été décrite précédemment, mais comme elle a fait l’objet de l’accord mets/vins, elle est évoquée une nouvelle fois aujourd’hui.

Demain, nous replacerons ces vins, dans le cadre du repas et des accords recherchés

Jamet : Côte rôtie 2004

La robe assez soutenue offre des teintes pourpres à rubis, le nez d’intensité moyenne, est net avec des arômes de cerises fraîches, de cassis léger, d’olives noires et d’herbes de Provence, avec des notes végétales et légèrement poivrées, la bouche est souple, avec une trame tannique assez fine, au grain enrobé et sans aspérité, les fruits sont frais avec toujours une petite sensation végétale tout au long de la dégustation, un centre, d’une bonne tenue, mais plutôt ramassé que large, la finale, d’une bonne persistance, est fraiche, élégante dans sa texture, aux fruits légèrement acidulés, finement épicée, avec une petite note saline en ultime sensation. Noté 16

Guigal : Château d’Ampuis 2001

La robe est profonde, avec un liseré de couleur pourpre à sanguine, au bord du verre, l’olfaction est généreuse, intense, avec des parfums de cerises noires, de cassis, d’humus, de terre, de poivre, d’épices douces, d’herbes aromatiques; une chair serrée habille des tannins, fins et assez compacts dans leur texture, le toucher de bouche est velouté, des fruits mûrs et expressifs soulignent un milieu de bouche étoffé et bien charpenté, la finale, aux tannins toujours aussi racés est pleine, étirée par une acidité gustative perceptible, mais maîtrisée, qui donne du pep au vin et aux saveurs fruitées, finement épicées, des sensations minérales salines ponctuent la dégustation. Noté 17

 

Simon Maye : Syrah vieilles vignes 2006

La robe est soutenue, de couleur violine, le nez est fin élégant, très floral ( violettes ) en premières intentions, les parfums de cassis et de cerises écrasés croquants, sont purs et éclatants de fraîcheur, la trame tannique est fine, dense, racée, les fruits d’une grande pureté accompagnent les sensations ascendantes qui aboutissent à une centre structuré avec élégance et plénitude, l’acidité gustative, d’une belle justesse allonge le vin dans une finale précise, fruitée, finement poivrée, florale (violettes), aérienne, et minérale. Noté 17+