Je rebondis sur un article de Christian sur Rezore dans lequel il parle du nouvel attrape-couillons appelé "Breizh banque"
et créé par le Crédit Papates. Quand on se rend sur le site, non seulement, la Bretagne est considéré comme une région à 4 départements, mais en plus, il n'y a pas un mot de breton.
Bref, un folklorisme franchement mauvais dont je me demande quel breton il pourra séduire! Sûrement pas les militants...
Rajoutons, car cela Christian ne l'a pas noté, que ce site, pour être lu, nécessite une application publiée par Dassault Systèmes. Tout pour me faire adhérer... Quand, en plus, cette fumisterie
est estampillée "Produit en Bretagne", ça laisse songeur... Je préfère une banque non bretonne, mais plus éthique qu'une banque bretonne complètement amorale. A ce propos, je tiens à dire que je
suis très déçu par l'attitude du Crédit Mutuel de Bretagne qui, pour je ne sais quelle raison, a décidé de ne plus sponsoriser la Redadeg!
Bref, cet article me donne l'occasion de rappeler à quel point ce folklorisme ambiant est pénible. Avez-vous remarquer que quasiment une voiture sur cinq arbore la petite bigoudène
de la marque A l'Aise Breizh. Le point positif, c'est que cela veut dire que le fait d'être breton n'est plus une tare. Mais par pitié, vous qui achetez des T-shirts de cette marque, faites du
forcing pour qu'ils aident la langue bretonne: des écoles Diwan à la presse militante! Leur site est traduisible en anglais ou en espagnol, mais pas en breton. On ne peut pas dire que la marque
est frappée par la crise pourtant! Une traduction en breton par Ofis ne coûterait pas grand chose...
Cette logique est omniprésente. Aujourd'hui fleurissent les Breizh bâche, Breizh Eolienne, Elektra Breizh... qui n'ont de Breizh que le nom et qui jouent sur un sentiment d'appartenance sans
faire le moindre effort. A tel point que le marquetting d'aujourd'hui privilégie le mot "Breizh" à une phrase complète en breton. Rares sont les marques vestimentaires comme Stered a faire un réel effort linguistique. D'ailleurs, le faire relève plus du militantisme que du choix mercantile comme le rappelle Ronan dans le Peuple
breton.