L’adaptation cinématographique du best-seller Twilight avait créé la surprise en s’invitant en tête du box-office l’année dernière. Le second tome arrive désormais sur nos écrans, pour le plus grand bonheur des midinettes en chaleur. Mais qu’en est-il des autres?
Triangle amoureux
Dans le premier volet de la saga, Edward, vampire de son état, tombait follement amoureux de la fragile et maladroite Bella. Las de lutter pour la survie de sa bien-aimée dans son monde où elle est la proie, il décide dans ce deuxième film de la quitter. Dévastée, l’adolescente sombre peu à peu dans la folie. Mais c’est sans compter la présence du fidèle Jacob, qui pourrait bien profiter de l’absence du séduisant vampire pour ravir le coeur de la belle.
Une adaptation ingénieuse…
New Moon, second tome de la saga, reste de loin de le seul épisode impossible à adapter. Très intime, il joue beaucoup sur les émotions, et ne constitue pas une véritable histoire. Le travail du scénariste est donc à saluer, car mis à part des dialogues inintéressants, la trame narrative est particulièrement bien respectée. Le parallèle avec Roméo et Juliette est conservé, et les sentiments de l’héroïne se dévoilent via un ingénieux système de mails envoyés à son amie Alice. La dépression de la jeune femme est également bien traduite en images. Mais cela ne suffit pas à faire un bon film.
… Mais un résultat qui manque de charisme
Dès les premiers instants, on s’ennuie. L’alchimie entre Robert Pattinson et Kristen Stewart sur laquelle se reposait le premier film a disparu. A se demander si les critiques qui avaient fusé à l’époque de Twilight épisode 1 sur leur manière de surjouer n’ont pas tout simplement enlevé toute originalité de leur jeu. Heureusement, une demi-heure plus tard, l’écran rayonne avec l’apparition d’un Taylor Lautner superbe et lumineux, tandis que Pattinson disparaît de l’image, à notre grand soulagement. Mais là encore, on se lasse vite de ne voir que Bella et Jacob, alors que tant de personnages réellement bien joués méritaient d’être exploités ! Notons par ailleurs l’excellente apparition de Michael Sheen, de loin le meilleur Aro qu’on aurait pu imaginer.
Beaucoup trop près
Question réalisation, on observe une vive rupture avec la photographie verdâtre et la caméra mouvementée de Catherine Hardwick. Les couleurs sont de retour, ce qui peut enlever au charme de l’ensemble, mais reste bien plus agréable à l’oeil. De beaux efforts sont faits pour les transitions, et les effets spéciaux donnant vie aux loups-garous sont très corrects. Toutefois, Chris Weitz se cantonne durant le longs moments aux même plans rapprochés, et casse ainsi le rythme déjà fragile de son travail.
Et l’inconvénient majeur des plans rapprochés, hormis l’évidente immobilité de l’image, c’est de voir à quel point les maquillages sont ratés. Les vampires ont l’air malades alors que les amérindiens luisent au soleil. Finalement, le concours de pectoraux entre Jacob et Edward est largement gagné par le premier, dont la maquilleuse à bien plus de talent !
Au final
S’il s’avère moins décevant que prévu pour les fans de la saga, il s’agit tout de même d’un film aux qualités inégales. La plupart des scènes dramatiques font rire, et on passe de longs moments à se demander ce qu’on fait là. Mais quelques scènes rattrapent le tout, notamment les combats.
Bref, pas indispensable, mais quelques bonnes choses.