Estocade n°27 : Le Djihad antiraciste des nains de jardin, au clair de lune

Publié le 24 novembre 2009 par Toreador

« La liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels, il n’est pas de « société démocratique ». » (CEDH, 21 janvier 1999, no 29183/95, Fressoz et Roire c. France)

Torquemedias, Torquemédiocre

Au crépuscule de la Raison, les Ayatollah du Dimanche, petites mains bien disciplinées de la Très Sainte Inquisition du Web, se sont remis à aiguiser leurs crocs de boucher à entasser du bois pour un grand bûcher. Ils appellent le monde à la prière. Ils vont prononcer l’excommunication, la grande Fatwa.

C’est devenu une habitude. Cela avait commencé par un préfet cloué au pilori pour avoir (peut-être) prononcé des paroles malheureuses. Cela a continué avec un ministre qui a eu le malheur de (peut-être ) blaguer avec un militant maghrébin. Et cela augmente encore d’un cran avec Jacques Chirac, ancien président de la République, traîné au procès du Net parce qu’il aurait dérapé.

Vous trouverez trouver la séquence en cause ici. Après avoir posé avec un métis, Chirac a glissé à Juppé avec lequel il se baladait que, bien que le quidam ait annoncé venir de Lormont (en Gironde), il n’était pas sûr que ce dernier soit « natif » de cette zone.

Touche pas à mon Post !

La meute d’inquisiteurs de la police de la pensée et leurs collègues, les bourreaux de la liberté d’expression, ont aussitôt saisi leur grand’croix et leur goupillon pour aller patrouiller avec moult encens et imprécations. Satan, sors de ce corps !

Clamons-le :

QUEL RACISME ABRACADABRANTESQUE !

Pour Revue de Presse, il n’y aurait pas assez de mots pour ressentir sa nauséabontitude. « C’est à vomir ». « Infâme politique« . Le Post, à sa noble habitude de premier roquet du parti, aboie.  Le P.S, aussitôt saisi, juge les propos « intolérables ». Chirac « doit s’expliquer« . Vite, il faut que la mayonnaise prenne, que le mitraillage médiatique soit utilisé au mieux pour trouer la crédibilité de ces horribles conservateurs qui sont encore et toujours soumis à leurs vieux démons. Chirac, c’est Pétain et les « heures les plus sombres de notre histoire ».

Rappelons à ces tondus du XXIème siècle que ce pays – la France – est à la base un pays occidental et blanc. C’est à dire peuplé de blancs. Ce n’est pas raciste : c’est un fait. Rencontrer un noir de Gironde, c’est donc rare. Un peu comme un Norvégien aux yeux bridés ou un Nigérian blond aux yeux bleus. Le racisme ne consiste pas à rire du brassage des races. Ou même d’un noir. Et non !

L’historien Benjamin Isaac explique qu’on peut qualifier de raciste « toute pensée qui attribue collectivement à un peuple ou à un groupe humain les mêmes traits de caractère et de comportement, transmis de génération en génération sans possibilité d’y échapper par un choix individuel« . Le racisme est une idéologie qui hiérarchise les supposées races, qui provoque l’hostilité.

Mort aux cons !

Alors il y en a marre de ces petits comtes qui n’ont rien connu dans leur foutue vie que Mac Donalds et les tortues Ninja, et qui se permettent de réutiliser le spectre fantoche d’un dictateur allemand mort il y a 70 ans pour museler toute pensée hétérodoxe, tout trait d’humour sur la couleur du monde, toute remise en cause de leur sacro-sainte pensée parfaite.

Il y en a marre des maître à (dé)pensée qui ont des opinions en kit Ikea et des réactions normées au point de chasser en meute de moutons de panurge.

Il y en a marre de cette secte d’individus sectaires pour laquelle toute nuance de la pensée disparaît. Sous le rouleau compresseur de leur bien-pensancéance on ne peut plus rire de tout. Avec ce genre de guépéistes de poche, Desproges et son  fameux sketch, ne tombons pas dans l’anti-racisme primaire serait déjà à Guantanamo.

Oui, révoltons-nous. Et disons leur la vérité, en commentaire: « Porqué no te callas ? »