de Delphine de Vigan aux éditions JC Lattès
Un livre sensible que j’ai beaucoup aimé…
Tout se déroule le temps d’une journée, un 20 mai. D’un côté il y a Mathilde qui subit un harcèlement moral depuis des mois sur son lieu de travail. Elle a laissé la situation s’enliser et jusqu’à présent elle a tenu le coup, mais ce 20 mai sera le basculement de son endurance. De l’autre côté il y a Thibault, médecin… Ce 20 mai il a mis un point final à une histoire d’amour sans issue, une histoire qui le dérobait à lui-même. Ce 20 mai il a osé y mettre un terme, il y est arrivé !
Ces deux vies en parallèles se déroulent sous nos yeux.
L’écriture de Delphine de Vigan est belle, entière, prenante.
J’ai aimé, tout, beaucoup, mais comme j’ai été déçue par la fin… En fait le mot est inexact, j’ai été en fait frustrée. J’en attendais une autre.
Il me faudrait une suite à cette histoire…
4ème de couverture :
Ou bien elle rencontrerait un homme, dans le wagon ou au café de la Gare, un homme qui lui dirait madame vous ne pouvez pas continuer comme ça, donnez-moi la main, prenez mon bras, posez votre sac, ne restez pas debout, c’est fini, vous n’irez plus, ce n’est plus possible, vous allez vous battre, je serai à vos côté. Un homme ou une femme, après tout, peu importe. Quelqu’un qui comprendrait qu’elle ne peut plus y aller, que chaque jour qui passe elle entame sa substance, elle entame l’essentiel.
Mathilde et Thibaut ne se connaissent pas. Au cœur d’une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai.
Les heures souterraines est un roman vibrant et magnifique sur les violences invisibles d’un monde privé de douceur, où l’on risque de se perdre, sans aucun bruit.
Delphine de Vigan est l’auteur de No et moi (prix des libraires 2008), traduit dans le monde entier. Elle vit à Paris.