Quillpill nous avait intrigués en juin dernier, alors que le site existait depuis déjà quelque temps - mais que voulez-vous, on ne peut pas avoir un oeil sur le net en permanence, un autre sur les mails d'insultes et un troisième vers la fenêtre pour regarder le temps qui passe... Ce système de publication de texte façon Twitter, en 140 caractères, donc, avait de quoi amuser, d'autant plus qu'il revendiquait une certaine simplicité de publication (depuis n'importe quel appareil ou presque) autant que de lecture.
Mais voilà : un sinistre dimanche de novembre - autrement dit, le week-end dernier - voilà que le constat s'impose : Quipill n'est plus en ligne et à sa place, on retrouve des publicités diverses pour rentabiliser quelque peu l'espace acheté.
Ni une, ni deux, on contacte le propriétaire du site, Synthetic Entertainement, et l'on finit par obtenir une réponse de Derek Maune, directeur de la rédaction. Ce dernier nous explique ce qui s'est passé.
« Malheureusement, bien que nous ayons rencontré une grande quantité d'utilisateurs et l'intérêt des auteurs, la crise économique qui s'est abattue fin 2008 a fait que le financement n'a tout simplement pas suivi. » Mais Derek reste particulièrement confiant : en l'état, la plateforme a donné de jolis succès en Asie tout particulièrement et ce type de plateforme dispose d'un potentiel énorme, tout à la fois communautaire, promotionnel et éditorial.
Et il n'en démord pas : dès que l'économie se relance, lui replonge dans cette expérimentation, qui n'a pas encore été suffisamment explorée en Occident. Ensuite il nous remercie grandement de nous être intéressés à lui, et son Quillpill, s'excuse de ne pas pouvoir nous recevoir avec toute l'équipe dans son studio à Los Angeles, mais nous assure qu'il trouvera des invitations pour le prochain concert de David Bowie.
Oups, pardon, ça c'est le PS pour Nicolas Ramirez...
Reste qu'apparemment il s'est bien amusé à tenter l'expérience autant qu'il a pu apprendre concernant la littérature un peu partout à travers le monde. Mais l'argent... toujours l'argent...