L'objectif de conquérir la première place du groupe n'était pas assez motivant pour les Lyonnais c'est le constat évident qu'il faut faire à l'issue de ce match. Une fois de plus c'est le mental et la stratégie adoptée par le staff qui ont fait la différence. Avec les absences de Réveillère, Clerc et Toulalan on connaissait avant le coup d'envoi la composition de la défense, le 4 3 3 étant l'organisation retenue pour tout les matches européens le milieu Makoun Pjanic Källström s'imposait, restait le choix des joueurs offensifs. En se privant de Lisandro on comprenait que Claude Puel avait décidé de ne pas jouer à fond ce match et inconsciemment on sentait que l'équipe aussi n'avait pas la hargne et l'envie indispensables pour faire un grand match.
Ce match va montrer une fois de plus qu'en sport il faut du physique, de la technique mais aussi de la motivation pour l'emporter. En première mi temps les Italiens vont être les meilleurs physiquement et mentalement avec un bloc équipe très compact qui va empêcher les Lyonnais de développer un minimum de jeu. A la mi-temps le score de un à zéro suite à un pénalty un peu stupide concédé par Cissokho est parfaitement logique. Certes l'OL est un peu mieux que contre Grenoble, surtout grâce à la présence de Pjanic, mais le reste de l'équipe n'est pas assez percutante et on s'ennuie un peu devant la télé.
La seconde période commence sur le même tempo, la défense se comporte bien avec notamment un bon Cris. Au milieu si la phase de récupération est bien assurée par le duo Jean 2 et Kimy, le passage à la phase offensive est très laborieux et le pauvre Gomis est bien trop isolé. A vingt minutes de la fin les entrées de Lisandro puis de Delgado à la place d'un Bastos totalement hors du coup et d'un Govou très moyen vont mettre les Gones sur la bonne voie, mais il est trop tard. Frey fait trois superbes arrêts et la Viola gagne 1 à 0 et se qualifie pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
Une fois de plus on est frustré du match de notre équipe favorite, une fois de plus on a l'impression que les joueurs ne se donnent pas à fond pendant quatre vingt dix minutes. Néanmoins sur certaines séquences en particulier le dernier quart d'heure on a retrouvé le meilleur OL, mais le manque de constance d'un match à l'autre ou en cours d'une même rencontre devient rédhibitoire et pour aller plus loin il faudra trouver la solution. Contre Debrecen l'OL devra gagner, si les Italiens font match nul à Liverpool il faudra une victoire par deux buts d'écart pour les Lyonnais pour assurer la première place à la différence de buts. En effet avec une courte victoire de l'OL et toujours avec un nul de la Fiorentina, le critère de la meilleure attaque nous donnerait la seconde place de la poule.