Fracture numérique : l’e-létrisme en point de mire

Publié le 25 novembre 2009 par Ps76

Alors qu’Internet s’est généralisé dans les foyers français et que l’achat ou la réalisation d’actes administratifs en ligne se développent, une partie des français est toujours victime de la « fracture numérique ».

Selon un rapport accompagnant le « plan numérique 2012 », entre 2 et 4 millions de personnes n’ont aujourd’hui pas accès au haut-débit. La principale cause de fracture numérique n’est pas technologique mais sociale : 30% des non-diplômés sont équipés en haut débit contre 90% des cadres. Une second ligne de division existe cependant toujours : celle entre urbains et ruraux.

Pour ces derniers, les zones blanches, où l’internet est limité à un débit de 512kbits/seconde, sont leur lot quotidien et les empêchent d’accéder à de nombreux sites en raison de la lenteur de leur connexion.

L’accès à un Internet de qualité, rapide et sûr, est pourtant un enjeu de société fondamental. Savoirs, informations, apprentissages, socialisation, culture, autant de thèmes où Internet a permis un décloisonnement et l’éclosion d’une multitude de points de vues.

A tel point que pour des sociologues comme Régis Bigot du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), aujourd’hui « ne pas savoir se servir d’Internet peut provoquer un sentiment d’infériorité, car il devient crucial de maîtriser Internet pour être à la hauteur socialement. »

Le véritable enjeu de demain consistera donc, non seulement à combler le retard en matière d’accès technique au haut débit, mais également, à développer la connaissance et l’utilisation d’Internet. Sans quoi, comme le rappelait l’eurodéputé socialiste Stavros Lambrinidis : « l’e-lettrisme sera l’illettrisme du 21ème siècle ».

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