Selon un rapport accompagnant le « plan numérique 2012 », entre 2 et 4 millions de personnes n’ont aujourd’hui pas accès au haut-débit. La principale cause de fracture numérique n’est pas technologique mais sociale : 30% des non-diplômés sont équipés en haut débit contre 90% des cadres. Une second ligne de division existe cependant toujours : celle entre urbains et ruraux.
Pour ces derniers, les zones blanches, où l’internet est limité à un débit de 512kbits/seconde, sont leur lot quotidien et les empêchent d’accéder à de nombreux sites en raison de la lenteur de leur connexion.
L’accès à un Internet de qualité, rapide et sûr, est pourtant un enjeu de société fondamental. Savoirs, informations, apprentissages, socialisation, culture, autant de thèmes où Internet a permis un décloisonnement et l’éclosion d’une multitude de points de vues.
A tel point que pour des sociologues comme Régis Bigot du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), aujourd’hui « ne pas savoir se servir d’Internet peut provoquer un sentiment d’infériorité, car il devient crucial de maîtriser Internet pour être à la hauteur socialement. »
Le véritable enjeu de demain consistera donc, non seulement à combler le retard en matière d’accès technique au haut débit, mais également, à développer la connaissance et l’utilisation d’Internet. Sans quoi, comme le rappelait l’eurodéputé socialiste Stavros Lambrinidis : « l’e-lettrisme sera l’illettrisme du 21ème siècle ».