Seconde partie de ce rapport de bataille écrit pour Les Grandes Invasions d’Ageod. Pour plus de détail sur ce jeu, voyez le site officiel. Version originelle de cet AAR : Gjergj K. ; Traduction : David. La première partie se trouve ici.
- 380-390.
Les années trois cent quatre-vingt furent une décade incomparable de paix, pour les Sassanides. En dehors de quelques épisodes de troubles dus aux prêches des missionnaires itinérants, le royaume n’eut pas à déplorer la moindre rébellion majeure, ni guerres d’aucunes sortes. Cette période de grâce fut mise à profit pour développer, construire, fermes et infrastructures de toutes natures. Par ailleurs, en dehors de l’épidémie de 383, les Thuringes ne déployèrent pas d’avantage d’activités. Les Blemmyes, poursuivirent leurs raids contre l’empire romain d’Orient, sans faiblir. En conséquence, les Yellow chronicles pour cette période font principalement état des activités se rapportant aux Vandales et aux Alains.
En l’an 381, le roi Vandale Godsigel ordonna à son peuple de franchir le Danube pour attaquer la Pannonie. Le limes fut rapidement enfoncé et la cité de Pannonie tomba au mains des assaillants avec une relative facilité. Les renforts romains, parcimonieux, furent rapidement exterminés par les Vandales désormais retranchés.
Les Vandales traversent le Danube.
La seconde partie de la campagne menée par les Vandales devait s’avérer moins satisfaisante. Bien que Laurica, Noricum (Bavière), ainsi que d’autres régions furent capturées, les imposantes armées dépêchées pour conquérir Aquilea (Aquilée) et Mediolanum (Milan) durent faire face à des taux d’attrition terribles. Les armées romaines, finalement supérieures en nombre, finirent par avoir raison de leurs rivaux en 382. En dépit du fait qu’il possédait encore en réserve des troupes conséquentes, vers la fin de cette même année Godsigel accepta une offre de paix romaine, sur la base de la cession des provinces suivantes : Laurica, Noricum et Pannonie.
Une paix temporaire.
Pendant ce temps, dans les étendues froides et désolées du nord de la Germanie, les Alains étaient confrontés à des vagues ininterrompues d’assauts, menés par des tribus germaniques. La situation devenant insupportable, ils décidèrent d’entreprendre des actions militaires de représailles. Les premières tribus à en ressentir les effets et à tomber sous leurs coups furent les Angles, puis les Jutes. Bien que les Angles devaient par le suite retrouver leur indépendance, les Jutes pour leur part, furent totalement anéantis.
Les hordes alannes s’abattent sur le nord de la Germanie.
Les suivant dans l’ordre d’élimination furent les Saxons. Après l’occupation de Sachsen (Saxe), les Alains se retrouvèrent au contact de l’empire romain d’Occident, occupant certaines parties des rives extrêmes du Rhin. Cette opposition devait inévitablement conduire à un conflit armé, avec les Alains obtenant le gain de la province de Taunas (Taunus, Land de Hesse) à l’issu de la première guerre Alanno/romaine, en octobre 382. Pour les Alains, habitués aux conditions de pauvreté inhérentes au nord Caucase, l’inimaginable richesse de la Gaule s’étalait désormais complaisamment devant leurs yeux. Cependant, bon nombre d’Alains étaient encore restés dans le Caucase et les Huns leur déclarèrent le guerre, cette même année. Par chance, ces derniers également occupés à guerroyer à l’Ouest, contre les Wisigoths et les Francs, tout en supportant constamment le poids de révoltes internes, comme d’attaques de bandits, ne furent jamais en mesure de faire suivre cette déclaration d’effets militaires concluants. Une unique troupe de cavaliers alains s’avéra suffisante pour capturer de vastes territoires et les Huns durent leur céder l’Alanie (une province qui n’exista pas historiquement mais désignait plutôt un groupe de provinces – NDLR). Les années 383 et 384 furent largement consacrées à établir la paix avec les diverses hordes de pilleurs du nord de la Germanie.
La Germanie, après le première victoire des Alains contre Rome.
En 385, de nouvelles mutineries se font jour dans l’empire romain d’Occident, principalement en Bretagne. En Bohème, une nouvelle tribus germanique, les Ruges, établit un royaume. Quelques peu mieux civilisés que leurs comparses, ils fondèrent la cité de Prague en 385. Les Burgondes, comme les Francs avant eux, migrèrent vers l’Est, conquérant de vastes terres correspondant à celles représentant la Pologne moderne. Les raisons ayant conduit à cette « Drang nach Osten » (ruée vers l’Est) germanique avant l’heure (ce mouvement migratoire historique eut lieu au XIIème siècle – NDLR), demeurent inconnues.
Pour Godsigel et son armée aryenne, ce bref épisode pacifique devait cependant servir sa cause, lui laissant quelques répits pour reconstituer ses forces. Ainsi, en 385, il pu repartir à l’assaut contre les Romains. Cette fois, les armées vandales firent preuve de bien meilleures dispositions dans leurs attaques, bien qu’ils durent concéder quelques défaites face aux alliés romains, les Suèves.
Les Vandals défont l’armée romaine mais plient face aux Suèves.
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